Depuis plusieurs jours, le Sud-Est du Maroc fait face à une série de pluies torrentielles, transformant cette région habituellement aride en un véritable champ de bataille aquatique. Les paysages désertiques du Sud-Est que l'on connaît si bien ont laissé place à des scènes de désolation : maisons inondées, routes dévastées, infrastructures anéanties. Une situation qui, pour beaucoup, frôle la tragédie. Le paradoxe est saisissant : cette région du Maroc, plus habituée aux sécheresses qu'aux inondations, se retrouve aujourd'hui noyée sous des eaux bouillonnantes. Ces intempéries ont provoqué de graves conséquences. Des pluies torrentielles ont engendré des inondations massives, détruisant des infrastructures et isolant des villages. Les crues ont submergé les routes, compliquant l'accès aux secours. La route nationale numéro 10, reliant Ouarzazate à Errachidia, a été totalement coupée à cause des inondations dans la commune de Souk Lakhmis Dadès, près de Kelaat M'Gouna. De même, la route nationale numéro 9, entre Marrakech et Ouarzazate, a été bloquée suite aux pluies torrentielles qui ont frappé le centre-ville de Ouarzazate, Aït Zineb et les zones environnantes du col de Tichka. Les autorités ont conseillé d'éviter les axes traversants oueds et vallées, en raison des risques pour la sécurité. Plusieurs provinces du Sud-Est sont gravement touchées par ces intempéries. Quand la bénédiction de l'eau devient un fléau De nombreuses habitations ont été emportées, provoquant des pertes matérielles considérables et des victimes parmi la population locale. Les animaux n'ont pas été épargnés, des scènes déchirantes de bétail emporté par les eaux ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux. Dans la nuit du 7 au 8 septembre, des pluies torrentielles ont frappé la province de Tata, provoquant des inondations dévastatrices. Les villages, affiliés administrativement à Tamanart, ont été particulièrement touchés. Des habitants ont été emportés, certains portés disparus, et des maisons détruites, construites trop près d'une ancienne vallée submergée par la crue. Les routes, les moyens de communication (réseaux et autres) pour joindre les sinistrés ainsi que l'électricité sont coupés. La Direction Générale de Météorologie avait émis un avertissement de niveau rouge, prévoyant des pluies intenses dans cette région. Ce sont des orages violents, avec des précipitations dépassant parfois les 100 mm, qui ont frappé ce coin du sud-est marocain. Dégâts humains et matériels : un bilan difficile à établir Pour l'heure, il est délicat, de chiffrer un bilan des dégâts tant matériels qu'humains en l'absence de données officielles. Les autorités locales peinent à accéder aux zones sinistrées, et un appel à l'aide urgente a été lancé via les réseaux sociaux. Dans l'obscurité de la nuit, il a été impossible d'évaluer immédiatement l'ampleur des pertes humaines et matérielles causées par ces pluies. Cependant, les premières informations recueillies font état de victimes et de disparus, bien que le nombre exact reste incertain. Les autorités locales et les équipes de secours s'efforcent de rejoindre les zones les plus sinistrées, mais l'accès est entravé par les conditions extrêmes. Des maisons construites sur des zones inondables ont été submergées, et plusieurs routes sont impraticables. Il faudra attendre la fin de ces pluies diluviennes pour avoir une vision plus claire et précise de l'étendue des dégâts. A mesure que l'eau se retire, le bilan s'alourdit et la tâche de reconstruction s'annonce longue et complexe. Un appel à l'aide désespéré : mobilisation sur les réseaux sociaux Face à l'urgence, les habitants et les militants ont pris les réseaux sociaux pour alerter sur la situation désastreuse du village d'Aguerad Smokin. C'est rapidement devenu viral et cela témoigne de la mobilisation et de l'inquiétude collective face à ces pluies qui s'abattent dans cette région. Des appels à l'envoi d'équipes de secours ont été lancés pour prévenir une aggravation de la situation. Des vidéos montrant également les scènes désastreuses des inondations dans la région de Tata, au Maroc, ont envahi les réseaux sociaux, documentant la destruction de villages, assiégés par des torrents violents. Ces images tragiques montrent des animaux tentants de lutter contre les crues, emportés par les eaux. Face à l'ampleur de la catastrophe, les habitants ont lancé des appels à l'aide via la plateforme « X », espérant attirer l'attention des organisations internationales et des défenseurs des droits de l'homme. Cet épisode tragique vient rappeler une fois de plus la vulnérabilité des infrastructures locales face aux aléas climatiques, notamment dans ces régions reculées.