Pour la troisième fois, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu récidive en faisant une erreur sur la carte officielle du Maroc. Le chef du gouvernement israélien n'en est plus à une seule bévue, il s'agit de la troisième en son genre et cette nouvelle incartade se rapproche plus d'une mauvaise foi que d'une maladresse. Lors d'un point de presse expliquant le plan israélien de poursuite des hostilités et attaques contre Gaza, Benjamin Netanyahu est apparu avec une carte de la région Afrique du Nord-Moyen-Orient (MENA), mentionnant le Sahara occidental sur la carte du Maroc. Si cette fois-ci le Maroc et le Sahara n'étaient pas séparés et formaient un tout, la mention de Sahara occidental a créé de nouvelles questions sur le jeu de Netanyahu vis-à-vis du Maroc. Rappelons que le Royaume (comme les autres pays arabes signataires, ndlr) n'est pas revenu sur les Accords d'Abraham malgré l'offensive israélienne sur Gaza, mais le Premier ministre israélien semble avoir pris en grippe Rabat pour ses positions fermes et constantes en faveur des droits des Palestiniens et ses appels à la fin des hostilités. Il s'agit de la troisième « erreur » du Premier ministre israélien sur la carte du Maroc alors qu'Israël reconnait la souveraineté du Royaume sur son Sahara. A ce stade, le terme « erreur » ne semble plus convenir même si le bureau du Premier ministre a aussitôt souligné sur la plateforme X que « sur la carte +Atlas+, présentée lors de la déclaration du Premier ministre aujourd'hui, le nom +Sahara occidental+ a été affiché par erreur sur le territoire du Maroc ». Cette réaction rapide devait prévenir les réactions houleuses et la vague de dénonciation qui devait s'abattre sur cette nouvelle « erreur » volontaire des autorités israéliennes. L'expression « jamais deux sans trois » s'applique parfaitement dans ce contexte car il s'agit bien du troisième incident du genre commis par la même personne et à ce stade, il est impossible de douter de la bonne foi du Premier ministre israélien. Pour rappel, le premier incident remonte à octobre 2023, et s'est déroulé suite à la publication d'une photo où apparaissait le Premier ministre israélien en compagnie de son homologue italienne, Georgia Meloni, avec en toile de fond une carte du Royaume amputé de son Sahara. La diplomatie israélienne n'avait pas tardé à réagir pour démentir catégoriquement tout changement dans la position officielle du gouvernement israélien quant à la reconnaissance de la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud. Cette reconnaissance, a-t-elle assurée, a été clairement énoncée dans la lettre adressée par Benjamin Netanyahu au Roi Mohammed VI en juillet 2023. « La carte du Maroc présentée dans le bureau de Netanyahu, sans le Sahara, est ancienne qui ne reflète en aucun cas notre position définitive sur ce sujet », avait alors expliqué la diplomatie israélienne pour rassurer l'opinion publique marocaine et éviter toute effusion déjà que le peuple marocain est l'un des plus actifs à travers le monde dans l'organisation de manifestations de solidarité avec la Palestine et la dénonciation de l'agression israélienne sur les civils. Malgré les excuses, les images avec Georgia Meloni ont circulé sur les réseaux sociaux et ont suscité l'indignation des Marocains qui ont interprété ce geste comme « une provocation et un acte de chantage de la part d'Israël » face aux positions du Maroc. Le deuxième incident quant à lui, remonte à une apparition médiatique de Netanyahu sur la chaine d'information française LCI, brandissant une carte du monde arabe avec un Maroc sans son Sahara. Ce qui avait nourri la polémique, c'est qu'il ne s'agissait pas d'un acte inédit mais d'une posture récidiviste. Israël avait précisé qu'il s'agissait d'une erreur technique et d'un mauvais choix d'une carte non réactualisée et avait présenté ses plates excuses aux Marocains.