Cristina Pérez Valero, la déléguée du gouvernement espagnol du préside occupé de Sebta, a révélé que ces dernières nuits, la ville a été le théâtre de près de 700 tentatives d'entrée par nuit. En parallèle, les retours vers le Maroc oscillent entre 150 et 300 personnes chaque jour. Lors d'une conférence de presse, la responsable espagnole a mis en lumière une situation alarmante : « Les deux derniers jours ont enregistré une montée en flèche des tentatives de franchissement de la frontière, avec environ 1.500 personnes ayant tenté d'entrer ». « La pression migratoire que nous subissons est extrêmement intense », a-t-elle affirmé, ajoutant avec insistance que « plutôt que de blâmer le pays d'origine, le Maroc, le Parti populaire devrait mettre de côté ses querelles politiques et collaborer avec le gouvernement pour négocier l'article 35, relatif à la répartition des mineurs migrants ». Pérez Valero a également salué les efforts des autorités marocaines, qui, selon elle, jouent un rôle crucial en doublant leurs effectifs aux frontières pour contenir les personnes renvoyées par l'Espagne. « Sans leur soutien, la situation serait encore plus complexe », a-t-elle souligné. Il convient de rappeler que les frontières séparant Fnideq de l'enclave occupée de Sebta ont récemment été le théâtre d'une importante mobilisation sécuritaire, alors que des centaines de mineurs ont tenté une « fuite » collective pour rejoindre Sebta. La situation a pris une telle ampleur que Younes Tazi, le Wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, s'est déplacé ce lundi matin à Fnideq, accompagné de hauts responsables sécuritaires, afin d'évaluer la situation sur le terrain. Les forces de sécurité de Fnideq ont réussi à contrecarrer plusieurs tentatives de migration clandestine impliquant non seulement des Marocains et des Algériens, mais aussi des ressortissants d'autres nationalités. Une source bien informée a révélé que dimanche dernier, une tentative de traversée à la nage a été déjouée par les forces de sécurité. Ces jeunes, profitant du brouillard épais et de l'afflux de visiteurs, ont tenté de se jeter à l'eau, espérant passer inaperçus malgré les conditions maritimes agitées. Selon Mohamed Benaïssa, président de l'Observatoire du Nord des droits de l'Homme (ONDH), environ un millier de mineurs ont tenté de pénétrer dans Sebta, profitant de la faible visibilité due au brouillard. Sur ce millier, près de 300 mineurs auraient réussi à atteindre Sebta, selon les estimations des autorités espagnoles. Dans une déclaration à Hespress, Benaïssa a également souligné l'afflux massif de jeunes et de mineurs à Fnideq, venus de diverses régions du Maroc avec l'espoir de franchir la frontière. Il a évoqué les multiples raisons poussant ces jeunes à émigrer, parmi lesquelles les conditions climatiques favorables, comme le brouillard épais, qui offre une couverture naturelle, échappant ainsi à la vigilance stricte des deux côtés de la frontière. Cette nouvelle vague de migration coïncide avec l'apparition du brouillard, rendant les opérations de surveillance plus difficiles. Benaïssa a ajouté que le nombre de mineurs tentant leur chance était exceptionnellement élevé, avoisinant le millier. Ce matin, environ 250 nouvelles tentatives ont été observées, marquées par la présence de vêtements abandonnés sur les plages, témoignant de l'ampleur des opérations.