Les remboursements de frais de santé et de médicaments sont traités en moins de 60 jours dans 76 % des cas. Mais qu'en est-il des 24 % restants ? Pour la ministre de l'Économie et des Finances, la solution passe avant tout par la numérisation. La question des lenteurs dans le traitement des remboursements des frais de soins et de médicaments a été une nouvelle fois soulevée au Parlement. Lors de son intervention ce lundi devant les membres de la Chambre des représentants, Nadia Fettah Alaoui a indiqué que 76 % des demandes de remboursement des frais de soins et de médicaments sont actuellement traitées dans un délai de 60 jours. Et pour les 24 % restants, qui représentent encore une part non négligeable, la ministre a souligné que la solution consiste à numériser davantage les services, comme cela a été le cas pour la Caisse nationale de la sécurité sociale, qui a investi dans un nouveau système informatique. 3,81 millions de familles bénéficient du soutien direct du gouvernement Par ailleurs, et concernant le nombre de bénéficiaires du programme de soutien direct du gouvernement, Mme Fettah Alaoui a indiqué qu'au 8 juillet, celui-ci a atteint 3,81 millions de familles, avec un montant total de 2 milliards de Dh. 2,3 millions de familles bénéficient de la partie relative aux risques liés à l'enfance, tandis que 1,5 million de familles bénéficiaient de l'allocation forfaitaire, a-t-elle précisé. Mme Fattah Alaoui a également fait savoir que la plateforme dédiée à ce programme a reçu à la même date 4,6 millions de demandes, avec un taux d'acceptation de 82%. Concernant la radiation d'un certain nombre de citoyens qui ont bénéficié de cette aide, la ministre a expliqué que les critères d'octroi sont évalués mensuellement sur la base de l'échange électronique de données, précisant que 23.179 demandes ont été rejetées en juin dernier, dont 31 % pour la subvention forfaitaire et 69 % pour les familles avec enfants. Les raisons du rejet de ces demandes, selon la responsable gouvernementale, tiennent au fait que 14.600 demandeurs étaient des salariés ou des retraités, tandis que 2.000 personnes ont été rejetées parce qu'elles bénéficiaient du Fonds d'appui à la cohésion sociale. Aussi, la question des retraités qui n'ont pas bénéficié de l'augmentation des pensions et de leur inclusion dans le dialogue social du gouvernement a occupé une partie du débat sous la coupole parlementaire. La ministre de l'Economie et des Finances a admis que « tout le monde est d'accord pour dire que la situation des retraites n'est pas satisfaisante », notant que malgré le soutien du gouvernement à la Caisse marocaine de retraite en 2023 avec 2 milliards de dirhams, « il y a encore un besoin d'une réforme fondamentale des systèmes de retraite qui permettra d'atteindre un niveau satisfaisant pour tous ».