L'attitude du doyen de la faculté des Sciences Ben M'Sik à Casablanca, qui a refusé de remettre un prix à une étudiante lors de la cérémonie de remise des diplômes de l'École Supérieure de Technologie (EST), a suscité une vive colère et de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux, provoquant l'indignation des dirigeants politiques et syndicaux. Le samedi 13 juillet, le doyen, présent en tant qu'invité d'honneur, a refusé de remettre le prix de fin d'études à une étudiante et lui a demandé de retirer son keffieh palestinien. L'administration de l'école est intervenue pour sauver la situation en remettant le diplôme à l'étudiante par l'intermédiaire du directeur de l'établissement, mettant ainsi le doyen dans une situation embarrassante. Dans un post sur sa page Facebook, l'ancien ministre de la Justice, El Mostapha Ramid, a commenté l'incident en déclarant : « Si le doyen d'une faculté marocaine a réellement refusé de remettre une distinction à une étudiante parce qu'elle portait le keffieh palestinien, il est lâche et indigne de son poste, dépourvu d'humanité et ne mérite aucun respect ... J'espère que cette information est fausse ». Le bureau local du Syndicat national de l'enseignement supérieur a publié un communiqué exprimant sa « condamnation ferme du comportement irresponsable du doyen de la faculté des sciences Ben M'sik », et affirmé sa solidarité inconditionnelle avec l'étudiante brillante qui a été provoquée par le doyen. Le communiqué a souligné que le port du keffieh palestinien est une source de fierté pour l'étudiante et sa famille, en plus de son excellence académique, et a appelé à prendre une position ferme contre ce comportement aberrant du doyen. Les étudiants de l'École Supérieure de Technologie (EST) de Casablanca ont demandé l'ouverture d'une enquête sur l'incident où le doyen de la faculté des sciences Ben M'sik a refusé de distinguer une étudiante brillante en raison de son port du keffieh palestinien. Le bureau des étudiants de l'EST a publié dimanche un communiqué dénonçant fermement l'incident survenu la veille. « Nous avons été témoins d'une attitude déplorable et inacceptable du doyen de la faculté des sciences Ben M'sik, qui a refusé de remettre le prix à une étudiante brillante en raison de son port du keffieh palestinien, considérant cela comme une prise de position politique », a souligné le bureau. Les étudiants ont affirmé que ce comportement a provoqué l'indignation et la colère des enseignants, des parents et des étudiants eux-mêmes, considérant que cela constitue « une atteinte aux valeurs académiques et humaines sur lesquelles reposent nos institutions éducatives». Le port du keffieh palestinien « est une expression de solidarité avec le peuple palestinien et sa juste cause, un droit garanti par la Constitution marocaine et les conventions internationales relatives aux droits de l'homme », ont-ils fait valoir, demandant le respect des droits des étudiants à exprimer leurs opinions et leurs croyances de manière pacifique et civilisée. Ils ont, en outre, exigé que tous les responsables des institutions éducatives respectent les principes d'intégrité, de justice et les droits des étudiants, tout en appelant à une enquête urgente sur cet incident et à la prise des mesures appropriées pour garantir que de tels comportements ne se reproduisent plus à l'avenir. Le bureau des étudiants a en ce sens exprimé sa solidarité avec l'étudiante brillante et son droit à être honorée et reconnue pour ses efforts et ses réalisations académiques, s'engageant à défendre les droits des étudiants et leur liberté d'expression, ainsi qu'à leur participation active aux causes nationales et humanitaires.