Le démantèlement de l'administration Trump se poursuit. Dernière défection en date, le chef du pentagone, Jim Mattis. La démission, jeudi soir, du secrétaire d'Etat à la Défense, venue confirmer une annonce faite dans la journée par le président Donald Tump sur Twitter, intervient en protestation contre la décision de retrait militaire américain de Syrie, prise et annoncée par Donald Trump. General Jim Mattis will be retiring, with distinction, at the end of February, after having served my Administration as Secretary of Defense for the past two years. During Jim's tenure, tremendous progress has been made, especially with respect to the purchase of new fighting…. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 20, 2018 Dans une lettre adressée au président américain et rendue publique par le Pentagone, Jim Mattis fait état de divergences avec le locataire de la Maison Blanche. « Parce que vous avez le droit d'avoir un ministre de la Défense dont les vues sont mieux alignées sur les vôtres (…) je pense que me retirer est la bonne chose à faire », écrit M. Mattis. Et l'ancien général des Marines d'affirmer que « la force de notre nation est inextricablement liée à la force de notre système unique et complet d'alliances et de partenariat ». « Comme vous, j'ai dit depuis le début que les forces armées des Etats-Unis n'avaient pas pour vocation à être le gendarme du monde », ajoute-il, en référence à la justification avancée par Trump de retirer au plus vite les 2.000 soldats américains déployés en Syrie, mais poursuit-il, « il faut traiter les alliés avec respect et nous devons faire tout notre possible pour favoriser un ordre international propice à notre sécurité, notre prospérité et nos valeurs, et nous sommes renforcés dans cet effort par la solidarité de nos alliances ». Plus tôt dans la journée, le président Trump avait indiqué, sur Twitter, que Mattis quitterait ses fonctions fin février. La démission du chef du pentagone est la dernière d'une série de départs de plusieurs hauts responsables de l'administration Trump. Elle intervient quelques jours après celle du chef de cabinet de la Maison Blanche, John Kelly. Outre ses compétences sur le terrain, Jim Mattis était connu comme un faucon sur le dossier iranien et un critique de l'administration Obama, qui l'avait contraint à quitter son poste de commandant général du Commandement central américain en 2013.