La réforme du Conseil des droits de l'homme (CDH) est d'une importance capitale pour le maintien de la crédibilité et de l'efficacité de cet organe onusien dans la protection et la promotion des droits de l'homme à l'échelle mondiale. Omar Zniber, président du CDH, a mis en avant cette nécessité lors de l'ouverture de la 55ème session ordinaire à Genève. Selon Omar Zniber, cette réforme est un processus complexe et essentiel, impliquant une évaluation minutieuse des progrès réalisés jusqu'à présent ainsi que des lacunes qui nécessitent une attention particulière, en vue de prendre des décisions concertées au sein de l'Assemblée générale des Nations Unies. Lors de l'ouverture de la 55ème session ordinaire à Genève, Omar Zniber a souligné que le CDH est confronté à une série de défis, notamment l'impact de la crise financière mondiale qui a touché les opérations de l'ONU, entraînant une nécessité de flexibilité accrue dans la gestion des réunions et des événements du Conseil. Malgré ces obstacles, il a affirmé l'importance cruciale de maintenir un climat de confiance pour permettre des avancées significatives dans le domaine des droits de l'homme, même dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques. L'indivisibilité des droits civils et politiques d'une part, et des droits économiques, sociaux et culturels de l'autre, a été au cœur du discours de Zniber. Il a souligné l'impact crucial des questions telles que la sécurité alimentaire, la santé et la crise environnementale sur la jouissance effective des droits de l'homme. De plus, il a mis en lumière les nouveaux défis posés par l'accès aux technologies et la fracture numérique dans la réalisation des droits fondamentaux. Parallèlement, la présidence marocaine du CDH, dirigée par Zniber, s'est fixé pour objectif de placer le droit au développement au cœur des priorités de l'organe. Cette vision englobe des questions vitales pour les pays en développement, telles que la sécurité alimentaire, la santé et l'environnement. Zniber a souligné l'urgence d'établir des principes garantissant l'accès de tous aux droits fondamentaux, tirant des leçons de la crise de la COVID-19 qui a révélé de graves disparités dans l'accès aux vaccins, notamment en Afrique où l'importation de 90% des besoins pharmaceutiques est soulignée. Aussi, la présidence marocaine s'est engagée à élargir les espaces de dialogue et à éviter la politisation des activités du CDH, tout en cherchant à renforcer son efficacité et son organisation à travers une réforme sérieuse. Zniber a souligné la nécessité d'une coopération ouverte avec les pays concernés par les résolutions et les procédures du CDH, mettant l'accent sur l'importance d'avoir un impact concret sur le terrain. La crédibilité de la présidence marocaine repose sur les mérites de la diplomatie marocaine, qui aborde les questions avec responsabilité et engagement. Zniber a noté le large soutien reçu par la présidence de la part des délégations engagées dans la recherche de résultats concrets conformes aux priorités fixées. La 55ème session du CDH examinera une multitude de rapports présentés par divers organes, experts et enquêteurs des Nations Unies sur de nombreux thèmes relatifs aux droits de l'homme, dans près de 45 pays. Ces rapports couvriront des domaines allant du droit au logement et à l'alimentation aux problèmes environnementaux, en passant par des questions cruciales telles que le changement climatique, la discrimination raciale, les enfants dans les conflits armés et les personnes handicapées.