Hier jeudi, sur l'autoroute reliant les villes de Séville et Cadix, un camion marocain chargé de tomates a été pris pour cible par des agriculteurs espagnols, dans une attaque spectaculaire qui a ébranlé la tranquillité de la journée. Les manifestants ont bloqué le passage du véhicule et ont procédé au déchargement de sa cargaison, exprimant ainsi leur mécontentement face à la concurrence marocaine. Des images capturées par des professionnels du secteur du transport international et diffusées par Hespress témoignent de la colère des agriculteurs espagnols, qui, rejoignant leurs homologues dans plusieurs pays européens, ont choisi cette fois-ci d'intercepter un camion en provenance du Maroc. Chargé initialement de ravitailler la Grande-Bretagne en tomates, le destin de ce convoi s'est vu détourné vers l'Espagne, où il est devenu l'objet central de manifestations bruyantes et déterminées. Face à cet acte de violence économique, les acteurs du secteur réclament une réaction prompte et décisive du ministère compétent, accusé d'avoir jusqu'ici minimisé la gravité de la situation. Ils exigent également des compensations pour le propriétaire du camion ainsi qu'une enquête approfondie sur les autorités espagnoles, afin de déterminer les responsabilités et d'assurer une protection adéquate pour les transporteurs internationaux. Les médias espagnols font état de mesures prises par les autorités pour contenir la colère des agriculteurs, cherchant à préserver la fluidité du trafic sur les autoroutes touchées par les manifestations. Cette attaque fait écho aux récentes tensions entre agriculteurs français et marchandises marocaines. Toutefois, selon des clarifications récentes fournies par le ministère marocain de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural, de l'Eau et des Forêts à Hespress, les perturbations dues aux manifestations françaises n'ont pas eu d'incidences majeures sur les exportations agricoles marocaines. Bien que des retards aient été enregistrés dans la livraison des marchandises en raison des blocages routiers, les autorités assurent que ces incidents n'ont eu qu'un impact mineur sur le commerce entre le Maroc et l'Europe. Malgré quelques actes de vandalisme isolés contre des camions transportant des produits agricoles marocains, le ministère insiste sur le caractère limité de ces incidents, qui ne devraient pas susciter une inquiétude démesurée. Face à cette série d'attaques ciblées contre les exportations agricoles marocaines en Europe, les professionnels du secteur pressent le ministère de tutelle à assumer pleinement sa responsabilité dans la protection des intérêts nationaux et des acteurs économiques engagés dans le commerce international.