CAN 2025 : Mise en place de postes judiciaires dans les stades    Akhannouch : « Les Directives Royales sont notre feuille de route »    Lutte contre la corruption : le Maroc renforce ses alliances internationales    Inondations au Maroc : la gouvernance locale au cœur du débat    Zaghnoun : la politique actionnariale de l'État au service des services publics    Aziz Akhannouch clôture la « Voie des réalisations » et dresse le bilan de quatre années d'action gouvernementale    CAN 2025: les aéroports du Maroc pulvérisent tous les records d'arrivées    Tentative de fraude par usurpation de l'identité d'Afriquia    CAN 2025 : l'ONCF déploie un dispositif exceptionnel    Résilience climatique: la Banque mondiale accorde 4 millions de dollars au Maroc    Le modèle financier de la MDJS mis en avant devant le Parlement    Entrepreneuriat. BOA et Mastercard misent sur la digitalisation des TPE marocaines    Catastrophes naturelles : Le Fonds de Solidarité en quête de révision [INTEGRAL]    Le 1er Rajab 1447 de l'Hégire prévu lundi 22 décembre    Le Pentagone annonce des frappes en Syrie contre l'Etat islamique    Erasmus : le Royaume-Uni opère un retour stratégique vers l'Europe    CAN 25 : Inauguration de la Fan Zone ''Université Internationale de Rabat''    Regragui: « Nous allons donner le maximum pour remporter la CAN »    L'aéroport Mohammed V aux couleurs de la CAN 2025    CAF : Trois réformes majeures annoncées par le président Patrice Motsepe    CAN 2025 : enfin l'heure des Lions ?    CAN 2025. Un dispositif météo digital pour accompagner le déroulement des matchs    Les FAR déploient trois hôpitaux militaires de campagne à Azilal, Al Haouz et Midelt    Opération «Grand froid» : 28 provinces en profitent    L'Humeur : Debbouze, CDM, CAN, MDR, OUF    «Moultaqa Al Walaâ» : Casablanca célèbre la passion andalouse    Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO : le Maroc renforce sa position    Prévisions météorologiques pour samedi 20 décembre 2025    Province d'Al Haouz : une femme transférée en urgence par hélicoptère de la Gendarmerie Royale    Reconnaissance mondiale de la médecine traditionnelle : Le Maroc entre valorisation et vigilance    SM le Roi félicite l'Emir de l'Etat du Koweït à l'occasion du deuxième anniversaire de son accession au pouvoir    Foot : la CAN se tiendra tous les quatre ans à partir de 2028 (Patrice Motsepe)    CAN 2025 : Le Musée du Football Marocain lance un programme culturel inédit    « Rabat Patrimoine » : La nouvelle application qui réinvente la découverte du patrimoine de la capitale    La Fondation BMCI met la lumière sur la poterie de Safi    RNI : Aziz Akhannouch préside une réunion du bureau politique    ITW Aujjar – Bonus 1 : « Le génie de Sa Majesté permet au Royaume de rayonner »    Neige, fortes pluies et temps froid, de samedi à lundi, dans plusieurs provinces    Musique, ferveur et cohésion : Timitar clôture son édition anniversaire    AFCON 2025 : Stadium gates to open at 2 p.m. for Morocco–Comoros opener    AFCON 2025 : Les portes du stade ouvriront à 14h pour le match d'ouverture Maroc-Comores    Maroc - Qatar : Abdelouafi Laftit rencontre son homologue à Doha    Maroc : Rabat Patrimoine, l'application de visite audioguidée dans la capitale    CAN 2025 : French Montana et Davido en concert d'ouverture à la fan zone de Rabat    Le pianiste de renommée internationale Mahmoud El Moussaoui en récital exceptionnel à Rabat    Russie : Sergueï Lavrov défend un partenariat durable et respectueux avec l'Afrique    Nucléaire. L'Ethiopie et la Russie signent un accord    Etats-Unis : Trump annonce une prime de 1 776 dollars pour les militaires à l'occasion des 250 ans de l'indépendance    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



France : Quand les agriculteurs invoquent une surabondance de la tomates marocaines
Publié dans Hespress le 04 - 02 - 2024

Ces dernières semaines, d'importantes quantités de tomates marocaines ont été systématiquement détruites sur les parkings des grands marchés en France, sous le prétexte fallacieux d'une surabondance et de prix trop bas. Cette situation, rapportée par le journal « Le Monde« , suscite la colère des agriculteurs français qui dénoncent les tomates marocaines comme le symbole d'une concurrence déloyale.
Selon l'Association des producteurs de tomates et de concombres en France, cette compétition inégale est alimentée par les coûts de main-d'œuvre extrêmement bas au Maroc et l'exemption des droits de douane résultant de l'accord de libre-échange conclu en 2012 entre le Royaume et l'Union européenne.
Traditionnellement dominée par l'Espagne, la production à bas coût de fruits et légumes a migré vers le sud, propulsant le Maroc au rang de principal fournisseur de l'Union européenne en 2022, détrônant ainsi son voisin ibérique, rapporte Le Monde.
Et d'ajouter qu'en cette année-là, plus de la moitié des 660.000 tonnes de tomates marocaines exportées vers vingt-sept pays étaient destinées à la France, d'après l'Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes.
Majoritairement cultivées dans la région d'Agadir, représentant 85% de la production nationale de la saison précédente, ces tomates, en particulier les variétés « divisées » à forte valeur ajoutée telles que les tomates cerises rondes et allongées, occupent une place prépondérante sur le marché français, représentant plus de 50% des importations.
Bien que les critiques des producteurs français ne soient pas ignorées au Maroc, la nature souvent silencieuse du secteur persiste. Un représentant de l'Association des producteurs marocains a qualifié la position française de « populiste« , soulignant néanmoins que le Maroc respecte les règles édictées par l'accord de libre-échange avec l'Union européenne.
Cet accord a graduellement éliminé les barrières douanières pour les tomates marocaines, les soumettant à des prix d'entrée et à des quotas annuels ne dépassant pas 285 000 tonnes entre octobre et mai. Au-delà de cette période, des taxes sont appliquées. Les producteurs marocains insistent sur le caractère protectionniste des barrières mises en place par les producteurs français et européens pour éviter une saturation du marché.
Face aux critiques, un représentant du gouvernement français met l'accent sur la demande croissante, soulignant que « la France ne produit tout simplement pas de tomates en hiver« . Les agriculteurs français insistent sur le coût avantageux de la main-d'œuvre saisonnière au Maroc, bien inférieur à celui en France, bien que l'Union marocaine de l'agriculture et du développement rural s'engage à aligner ces coûts sur le salaire minimum garanti entre professionnels.
Un producteur marocain souligne que cette règle vise à prévenir la saturation du marché européen en période de production locale. Il rappelle que lorsque la production de tomates débute en Europe, les prix de l'Organisation mondiale du commerce sont élevés, signalant une forte demande et une offre limitée.
Un responsable gouvernemental français, en réponse aux protestations des producteurs, indique que la France est dépendante des importations en hiver et que le moment actuel, en période de crise, n'est pas propice à des restrictions.
Habib El Kourch, un vétéran de l'exportation agricole marocaine, réfute les accusations françaises, considérant les manifestations des agriculteurs français comme des prétextes opportunistes pour pousser leur gouvernement et l'UE à un changement de réglementation et davantage de soutien financier.
Concernant les blocages de camion, El Kourch estime qu'ils affectent principalement les agriculteurs espagnols et portugais, notant que les exportateurs marocains respectent les conventions signées avec l'UE dans le but notamment de maintenir des relations bilatérales équilibrées.
Dans une déclaration à Hespress Fr, El Kourch dément les allégations françaises sur le coût de la main-d'œuvre marocaine, mettant en avant les charges annexes telles que l'emballage et le transport. Il souligne également la contribution des producteurs marocains à l'économie européenne par leurs achats de graines, engrais et intrants auprès de l'UE, notamment la France.
En réponse à d'éventuelles mesures restrictives de l'UE, El Kourch souligne la dépendance du Maroc envers l'Union en tant que client majeur pour les intrants agricoles, appelant dans ce sens à résoudre d'abord les problèmes internes de l'UE avant d'appliquer de nouvelles réglementations contre les exportateurs marocains.
Quant à la production de tomates, El Kourch rappelle que le Maroc ne couvre que 8% des besoins européens, mettant en lumière l'importance du marché de Saint-Charles en France pour la distribution dans toute l'Europe.
In fine, notre interlocuteur insiste sur la contribution des producteurs marocains à l'économie française et européenne, soulignant que leurs produits approvisionnent diverses destinations à travers le continent.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.