À partir de ce lundi 22 janvier, les cours de soutien, validés par le ministère de l'Éducation nationale, prendront leur essor pour les élèves des écoles publiques à tous les niveaux au Maroc. Cette initiative vise à pallier la période d'interruption engendrée par les récentes grèves enseignantes qui ont émaillé les trois derniers mois, soit depuis le début de l'année scolaire 2023-2024. Dans ce contexte, Noureddine El Akouri, président de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves au Maroc (FNAPEM), a souligné que l'objectif premier de ces séances de soutien est de récupérer le temps d'apprentissage perdu. Il met également en avant la nécessité de permettre aux élèves du primaire d'acquérir les compétences fondamentales, tout en apportant un appui aux élèves se préparant aux examens certificatifs dans les matières spécialisées. Dans une déclaration à Hespress, El Akouri a précisé que cette initiative ne se limite pas à la seule période de ces vacances, mais s'étend également aux trois autres vacances à venir. Certains établissements ont même déjà initié des sessions de soutien en soirée avant les vacances officielles, a-t-il révélé. Il a souligné qu'un programme spécifique sera établi pour chaque établissement, insistant sur le fait que ce soutien sera dispensé par les enseignants de l'établissement lui-même, et non par des enseignants externes. Il a également noté que des compensations seront fournies, tant pour les enseignants que pour le personnel administratif. El Akouri a indiqué que la Direction des Programmes du ministère de l'Éducation nationale a diffusé un document de référence sur l'adaptation des programmes scolaires, précisant que ce document permettra aux élèves de combler les lacunes de manière ciblée, en mettant l'accent sur les contenus essentiels et nécessaires. De son côté, une source du ministère de l'Éducation nationale a révélé qu'une compensation de 200 dirhams par heure a été suggérée pour les enseignants qui dispenseront ces cours de soutien. Cette source a expliqué que chaque école établira un programme adapté à ses besoins et ressources, soulignant que cette compensation servira d'incitatif crucial pour le succès de cette phase de récupération. La même source a ajouté que des commissions de vigilance régionales et provinciales, composées d'inspecteurs régionaux des matières, d'unités pédagogiques et d'inspecteurs des zones éducatives, assureront le suivi de manière efficace à l'échelle régionale et provinciale. Le document émanant de la Direction des Programmes, consulté par Hespress, propose une planification méthodique pour toutes les matières aux niveaux primaire, préparatoire et secondaire, mettant en lumière les compétences indispensables à tous les niveaux.