Dans le récent ballet de redistribution des portefeuilles ministériels en France, qui a suivi la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre par Emmanuel Macron avec pour mission de former un nouveau gouvernement, l'orientation sexuelle de ce dernier a été le sujet d'un débat animé. Ce débat a été amplifié par la nomination consécutive de son ex-compagnon, Stéphane Séjourné, en tant que ministre des Affaires étrangères. Il a soulevé des questions sur la « normalisation » de l'homosexualité au sein du gouvernement français et des postes de haut niveau. Selon une récente enquête réalisée par l'institut français IFOP, spécialisé dans les sondages d'opinion et les études marketing, 80 % des citoyens français estiment que l'élection d'une personne de la communauté LGBTQ+ à la présidence de la République n'est pas choquante pour eux. Seuls 20 % ont exprimé une opinion contraire. Les résultats de cette enquête révèlent également une évolution positive du niveau de tolérance des citoyens français à l'égard de l'accès des personnes LGBTQ+ à des postes de haut niveau, y compris la présidence. En effet, le pourcentage de Français acceptant cette idée est passé de 30 % en 1981 à 46 % en 1997, puis à 73 % en 2002, atteignant actuellement 80 %. Parallèlement, le pourcentage de ceux considérant cela comme « choquant » a diminué de 61 % en 1981 à 20 %. En outre, 65 % des Français ont affirmé qu'ils « n'ont aucun problème » à voter pour un candidat qui affiche ouvertement son orientation sexuelle lors des prochaines élections présidentielles, tandis que 12 % ont exprimé le contraire, considérant cela comme un « obstacle » dans leurs intentions de vote. Dans le même contexte, en réponse à une question sur leur opinion concernant la présence de politiciens déclarant leur orientation sexuelle au sein du gouvernement, 26 % des Français ont exprimé leur soutien, représentant une augmentation de neuf points par rapport à la dernière enquête menée en 2003. En revanche, 13 % s'opposent à la nomination de personnes LGBTQ+ à des postes gouvernementaux. Par ailleurs, 61 % des personnes interrogées ont indiqué qu'elles ne sont pas intéressées par les orientations sexuelles des membres du gouvernement. L'IFOP a également révélé que 25 % des citoyens français soutiennent la déclaration publique de l'orientation sexuelle des politiciens, tandis que 17 % s'y opposent. Environ 58 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas y accorder d'importance. Gabriel Attal, actuel Premier ministre, occupe la première place parmi les personnalités politiques françaises considérées comme les plus ouvertes, avec 55 % des citoyens soutenant ses efforts en faveur des droits de la communauté LGBTQ+. Il est suivi par le président Emmanuel Macron, que la moitié des citoyens estiment être « ouvert à la reconnaissance et à la promotion des droits des personnes LGBTQ+ en France ». Les sondés estiment également que les politiciens d'extrême-droite sont les plus opposés à cette ouverture. Le président français, Emmanuel Macron, a récemment nommé Gabriel Attal, ancien ministre de l'Éducation, à la tête du gouvernement, faisant de lui le plus jeune politicien à occuper un poste ministériel et le premier Premier ministre à déclarer publiquement son orientation sexuelle.