À l'aube d'une nouvelle ère pour le Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies (CDH), deux candidats de poids, le Maroc et de l'Afrique du Sud, sont en lice pour la présidence dudit Conseil, position occupée jusqu'alors par le Tchèque Václav Bálek. L'enjeu est de taille, qui, entre l'Ambassadeur Omar Zniber du Maroc et Mxolisi Nkosi de l'Afrique du Sud, qui briguent la direction de cette institution essentielle pour l'année à venir, dirigera l'organe suprême des droits de l'homme de l'ONU ? Ces deux pays, porteurs d'héritages significatifs en matière de droits de l'homme, proposent des perspectives géopolitiques différentes pour l'Afrique. Le Maroc, impliqué dans des initiatives de développement et de coopération régionale, et l'Afrique du Sud, avec son histoire de lutte contre l'apartheid et son engagement pour l'équité et la justice internationale, s'apprêtent à être départagés lors du vote secret de l'Assemblée générale de l'ONU. Les votes à bulletin secret de l'Assemblée générale de l'ONU, prévus pour ce mercredi 10 janvier 2024, promettent de départager ces deux candidatures de haut niveau. Les délibérations sont attendues avec impatience, tant l'impact du président du Conseil des Droits de l'Homme est considérable sur la scène internationale. En attendant le résultat de cette élection palpitante, les analystes scrutent les moindres gestes politiques, tandis que les deux candidats poursuivent leur campagne, cherchant à rallier le soutien des États membres. L'issue de cette élection sera déterminante non seulement pour le Maroc et l'Afrique du Sud, mais également pour la direction que prendront les initiatives en matière de droits de l'homme dans le monde entier. Dans la course à la présidence du Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies donc, le Maroc et l'Afrique du Sud s'affrontent dans une bataille stratégique à Genève. Le Maroc a sécurisé l'appui de la Ligue arabe, celui de plusieurs États africains, européens et asiatiques, ainsi que des pays reconnaissant sa souveraineté sur le Sahara marocain, tels que le Koweït, les Émirats arabes unis et la Somalie... Le Royaume cherche par ailleurs à consolider sa position au sein des groupes africains et asiatiques du CDH. De son côté, l'Afrique du Sud, forte de son influence en Amérique latine et dans les Caraïbes, pourrait voir sa candidature avancée par des nations comme le Brésil et Cuba, tout en comptant sur le soutien de pays hostiles à la politique marocaine dans ses régions du Sud. La dynamique de l'élection est complexe et est influencée par les relations diplomatiques, les positions géopolitiques et les campagnes médiatiques, comme celles menées par le mouvement séparatistes des mercenaires du polisario contre le Maroc. Traditionnellement décidé par consensus, le poste pourrait cette fois-ci être l'objet d'un vote secret comme lors de la dernière fois en 2021. L'Afrique du Sud semble avantagée en Amérique latine et dans les Caraïbes, bien que le Maroc y conserve des alliés. La campagne contre le Maroc orchestrée par le polisario et la plainte sud-africaine contre Israël pourraient influencer le vote traditionnellement décidé par consensus. A cet égard, enrageant, le pseudo représentant mercenaires du mouvement fantoche du polisario en Suisse, qui aurait mieux fait de se taire, Oubi Bouchraya Bachir, a comme à l'accoutumée violemment attaqué le Maroc et sa candidature à la présidence du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Et comme toujours, il s'est embrouillé dans ses contradictions dès lors qu'il a évoqué la situation au Sahara marocain. Aussi force est de constater que les actions provocatrices du représentant du front séparatiste du polisario en Suisse, à travers de vives critiques envers le Maroc, n'ont pas eu les effets escomptés. Pour autant, il n'a pas abordé les conditions de vie précaires dans les camps de Tindouf en Algérie ou les violations des droits de l'homme imputées aux milices du polisario. Il n'a pas non plus pipé mot, ni sur la répression politique et de restriction de la liberté d'expression, ni même au demeurant les luxuriants cas de torture et de mauvais traitements infligés aux citoyens sahraouis par les milices du Polisario. Ses critiques reflètent une stratégie de dénigrement ciblée. Pendant ce temps, le Maroc met en avant le développement et les investissements dans les villes de Laâyoune et Dakhla, contrastant énormément avec la situation dans les camps de Tindouf.