Pourvu que ça dure pour 2024 ! Une nouvelle vague de baisse des prix des carburants s'annonce dans les stations-service marocaines à partir de cette semaine. En tout cas, la décision, qui a été prise suite à l'acquiescement des opérateurs du secteur à réévaluer les prix de vente fixés il y a plus de deux semaines, a suscité l'interrogation des consommateurs. Selon les données mises à disponibilité, cette baisse ne devrait pas excéder 0,60 dirham au maximum, une valeur qui reste en deçà des attentes des consommateurs marocains. Nombre d'entre eux considèrent que le « lobby des hydrocarbures » continue de réaliser des bénéfices excessifs, malgré cette légère diminution. Suite à cette récente décision, le prix au litre du diesel devrait chuter à un peu moins de 13 dirhams, tandis que celui de l'essence devrait s'établir aux alentours de 14 dirhams. Cette révision tarifaire survient dans un climat de frustration grandissante vis-à-vis des tarifs élevés des carburants et de la rentabilité jugée excessive du secteur. Cette réduction des prix, bien que vue comme un pas dans la bonne direction, n'atteint pas les niveaux espérés par les citoyens, qui appellent à une action plus ferme contre les pratiques de tarification jugées injustes. Ce sujet continue de dominer les débats publics, mettant en lumière la tension entre les besoins des consommateurs et les intérêts économiques des compagnies pétrolières. Les perspectives de la réduction des prix des carburants au Maroc en 2024 pourraient être interprétées, actualité oblige, dans le contexte des actions du Conseil de la concurrence marocain contre les compagnies pétrolières. En effet, ce dernier a récemment infligé une amende importante à neuf entreprises opérant dans les domaines de l'approvisionnement, du stockage et de la distribution d'essence et de diesel, visant à réprimer les pratiques anticoncurrentielles. Cette sanction, qui s'élevait à 1,840 milliard de dirhams, pourrait avoir eu un impact sur la décision des pétroliers de consentir à une baisse des prix des carburants et à les inciter à ajuster leurs pratiques, y compris en matière de tarification. Ceci, afin de se conformer aux réglementations et atténuer les préoccupations concernant les comportements anticoncurrentiels. "Nice to know", les décisions de tarification dans le secteur des carburants à l'internationale peuvent être influencées par divers facteurs, telles les fluctuations des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, les politiques gouvernementales, les coûts de production et de distribution, ainsi que des actions réglementaires à l'instar de celles du Conseil de la concurrence dans le Royaume. La baisse des prix des carburants au Maroc, significative ou pas, serait le résultat de ces multiples facteurs et circonstances dont bien sûr, et en premier lieu, la décision du Conseil de la concurrence.