Le Front polisario de Brahim Ghali vit un moment exécrable face à l'ampleur croissante des manifestations au sein des camps de Tindouf. Quelque soixantaine d'hommes et femmes membres de la tribu Rguibat Souaâd se sont dirigés, ce dimanche 25 juin, vers le siège du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) à Rabouni, en vue de dénoncer la répression continue de la milice séparatiste. Cette action contestataire des membres de Rguibat Souaâd, qui n'est pas d'ailleurs la première de son genre, n'est rien d'autres qu'un signe du ras-le-bol des victimes des interventions barbares de la milice séparatiste. Ainsi, les membres ont réclamé leur protection contre les représailles dont ils font tous l'objet et ont revendiqué leurs droits en tant que réfugiés, et particulièrement la liberté de mouvement et de travail. Outre la condamnation des actes violents commis par les dirigeants de la pseudo « RASD », les membres de Rguibat ont plaidé pour la libération de leur cousin de tribu Salem Maaalainine Souid détenu depuis le 30 avril 2023 à la prison « Dhaibya ». Bien qu'ils n'ont pas réussi à atteindre le lieu initial du sit-in et que la manifestation a été durement réprimée par les forces de Brahim Ghali, cela n'a pas empêché les hommes et femmes de Rguibat Souaâd, qui se sont massivement déplacés à pieds et à bord de nombreux véhicules, de poursuivre leur marche protestataire en direction du prétendu « secrétariat général du polisario » pour réclamer justice. Par ailleurs, ces manifestations perdurent depuis plusieurs semaines. Début juin, des jeunes membres armés de la tribu ont décidé de prendre les choses en main en réponse à la violente coercition exercée par la milice contre un groupe de femmes séquestrées, battues et traînées dans la poussière, lors d'un sit-in pacifique sous une tente dressée pas loin du siège central du polisario. Ceux-ci ont incendié plusieurs véhicules appartenant aux « services de l'ordre » dans le camp de Smara pour dénoncer les pratiques d'esclavagisme et toute forme de traite, d'exploitation et de torture des détenus. De même, une pharmacie, appartenant au fils de la présumée ministre de l'Intérieur des séparatistes, Mariem Salek Hamada, a été également calcinée.