Les déchets plastiques qui auraient été exportés au Maroc en provenance d'Espagne, se sont invités au Parlement. Mais au de-là de la grande polémique que ces immondices ont suscitée, ils ont poussé surtout le groupe parlementaire du PPS (Parti du progrès et du socialisme) à la Chambre des représentants à demander à Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, à rendre des comptes ou tout au moins quelques éclaircissements. A-t-on importé des déchets plastiques au Maroc ou pas d'Espagne telle est la question shakespearienne qui taraude les esprits des députés de l'opposition et à laquelle la ministre est "priée" de répondre clairement. En effet, la Garde civile espagnole (Guardia civil) a déclenché dernièrement des investigations concernant huit personnes pour le trafic illégal présumé de plus de 5 700 tonnes de déchets plastiques. Cela a conduit à inspecter 141 entreprises dans plusieurs régions d'Espagne qui gèrent ce type de déchets. Ces derniers auraient été exportés dans certains pays dont le Maroc. Cela dit, les députés de l'opposition et à leur tête Ahmed El Abbadi, membre du groupe parlementaire du PPS ont tenu à ce que la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, précise les mesures prises par le gouvernement pour empêcher toute importation de déchets plastiques au Maroc. Ahmed El Abbadi, qui a soumis la question à cette dernière, a confirmé, dans une déclaration à Hespress, que « c'est dans l'ordre des choses que de s'interroger au regard de ce qui a été publié par les médias espagnols sur la contrebande des déchets plastiques et leur transfert à un certain nombre de pays dont le Maroc ». Le membre du groupe parlementaire du PPS a poursuivi en disant, « nous n'accusons personne, cependant, les données publiées doivent faire l'objet d'une enquête formelle et nous être fournies », ajoutant que « l'Europe dispose d'un arsenal solide dans le domaine de la protection de l'environnement et d'une société civile forte ». Ainsi, il est de nature pour les malintentionnés que de se tourner vers les pays du Sud et pauvres pour se débarrasser de leurs déchets. El Abbadi a indiqué que le Maroc a fait des progrès significatifs dans la protection de l'environnement, à travers plusieurs mesures dont la dernière étant l'interdiction des sacs plastiques. Dès lors, il tire la sonnette d'alarme au nom des siens, « nous prévenons le gouvernement face à la présence de réseaux qui à travers divers trafics (personnes, armes, déchets nucléaires, plastiques... et autres) nuisent au Royaume en le prenant pour une poubelle ». Aussi, dans le cadre de ces reportages médiatiques concernant un réseau actif dans la contrebande de déchets plastiques vers le Maroc, il serait tout à fait naturel que le secteur de la tutelle se doivent d'enquêter sur l'affaire et d'en informer l'opinion publique. En effet, dans la question soumise par les membres de l'opposition à la Chambre des représentants, il est dit que « Certains médias nationaux et internationaux ont rapporté que les autorités espagnoles compétentes enquêtaient sur des personnes accusées de faire passer en contrebande des milliers de tonnes de déchets plastiques vers le Maroc et d'autres pays ». Le Maroc, est-il encore dit « a fait, ces dernières années, d'importants progrès dans l'approbation de mesures législatives et réglementaires pour protéger l'environnement ainsi que surveiller, contrôler et punir les délits environnementaux, y compris le stockage et le commerce illégaux et sans licence de déchets sous toutes leurs formes et types. Il faut garder à l'esprit en cela que certaines pratiques connexes vont au-delà de simples atteintes à l'environnement pour prendre parfois la forme du crime organisé ». C'est donc à l'évidence, tout bonnement qu'El Abbadi a interrogé la ministre de la transition énergétique et du développement durable sur la validité des faits circulant concernant la contrebande de déchets plastiques vers le Maroc et les mesures prises pour protéger le pays de tout afflux de déchets en provenance de l'étranger, sous toutes leurs formes. Il a en outre, demandé à prendre les mesures adéquates afin de renforcer le système de contrôle environnemental pour dissuader et réduire les violations et les crimes écologiques de toutes sortes.