La région de Guelmim-Oued Noun fait face à de nombreux défis sur la voie de son développement, toutefois, les futurs projets, notamment ceux relatifs aux énergies renouvelables, permettront de créer plusieurs opportunités bénéfiques pour la région, a assuré la présidente du Conseil de la région, Mbarka Bouaida. Invitée de l'émission « Liqa' Hespress », Mbarka Bouaida, a fait savoir que la région est confrontée à des défis majeurs de développement, notamment le taux de chômage élevé (18,9%) qui figure parmi les plus hauts enregistrés dans les régions du Royaume, devenant ainsi une priorité du projet de développement régional. Le taux de pauvreté est également très important dans la région de Guelmim-Oued Noun, relève-t-elle, notant néanmoins que le produit brut de la région a commencé à augmenter ces dernières années, pour la placer parmi les cinq premières régions du Maroc, tandis que le taux de croissance économique de la région a atteint 9,1 %. « Il y a donc des indicateurs positifs et des indicateurs négatifs« , a-t-elle dit. « C'est là le pari de la région. Nous devons chercher des solutions radicales au problème du chômage, même s'il s'agit d'une problématique vaste« , estime la présidente du Conseil de Guelmim-Oued Noun, qui fait noter à cet égard que la région doit se développer autrement, à travers une vision stratégique. Les principales bases du développement ont été posées au sein de la région alors qu'elle disposait d'un budget très faible, rappelle-t-elle. Elle souligne cependant que « depuis 2015-2016, date à laquelle les programmes de développement intégré des trois régions du sud ont été signés, nous sommes entrés dans la phase de développement parallèlement au lancement du modèle de développement des régions du sud du Royaume« . Quant aux projets d'énergie renouvelable, Bouaida a expliqué qu'un certain nombre d'entreprises internationales ont manifesté leur intérêt de produire de l'hydrogène vert dans les provinces de la région de Guelmim, et « nous les avons accueillies pour discuter et négocier avec elles afin de gagner en termes de positionnement de la région dans l'hydrogène vert ». Et d'ajouter: « La région doit bénéficier du système des énergies renouvelables, notamment à travers l'efficacité énergétique et la réduction du coût de l'énergie au sein de la région, mais également pour la population« . En ce sens, la responsable fait savoir que les stations de dessalement d'eau, faisant partie de ce système, sont considérées comme un projet majeur qui a été approuvé en juillet 2021 dans le cadre du contrat-programme pour un coût de 5,5 milliards de dirhams. Le projet, précise Bouaida, comprend une station de dessalement d'eau à Tan-Tan pour l'irrigation agricole, et une seconde à la Plage Blanche pour l'eau potable. La présidente du Conseil régional nous révèle également que les travaux ont commencé au niveau de la station de Sidi Ifni. « Nous voulons aussi que le système des énergies renouvelables nous permette de créer des opportunités d'emplois. C'est-à-dire la production locale des mécanismes requis par les projets hydrogène et autres, avec la formation de compétences des jeunes dans des métiers qualifiés« , fait elle remarquer. Dans le même sillage, Bouaida a évoqué les projets de développement dans la région, notamment le projet d'interconnexion électrique entre le Maroc et la Grande-Bretagne, « XLinks », via le plus long câble maritime, qui est « un projet ambitieux et crédible, et a la ville de Tan-Tan pour point de départ « . « La région ne peut pas rester un partenaire passif pour attirer les investissements, mais son rôle est plutôt d'être un partenaire efficace pour développer une image forte de la région et ce qui peut lui être bénéfique« , conclut la présidente du Conseil de Guelmim-Oued Noun.