Les pays arabes et africains sont confrontés à des défis majeurs nécessitant des actions communes et coordonnées, ont indiqué les participants à la 10ème réunion consultative de l'Association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d'Afrique et du monde arabe (ASSECAA), tenue du 11 au 13 mai à Ezulwini, au sud de la capitale d'Eswatini Mbabane. Dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux de cette rencontre, les parlementaires ont souligné que les gouvernements arabes et africains devraient tirer les leçons des crises économiques actuelles et établir des partenariats stratégiques pour faire face aux défis auxquels ils sont confrontés. «Ils devraient également utiliser tout leur potentiel et les opportunités qui se présentent pour assurer leur sécurité alimentaire et énergétique», ont-ils ajouté, mettant l'accent sur la nécessité de contenir l'inflation et éviter de provoquer une récession économique en raison des mesures prises par les banques centrales. Les participants ont relevé également que ces nouveaux défis obligent les pays arabes et africains à engager une réflexion stratégique à long terme pour faire face aux catastrophes et aux situations d'urgence, ainsi qu'à répondre au besoin pressant d'une stratégie globale de gestion des crises pour renforcer leur résilience. Signalant que les pays arabes et africains sont capables d'intervenir efficacement pour faire face aux crises s'ils mobilisent leurs capacités et leurs potentiels collectifs, ils ont rappelé que ce genre de défis ne peuvent relevés qu'à travers des approches collectives et intégrées. Par ailleurs, le communiqué final a noté que les crises économiques successives mettent en évidence le besoin urgent pour les gouvernements du Moyen-Orient et d'Afrique d'établir et d'étendre les systèmes de protection sociale, afin que chaque individu puisse avoir accès à une vie décente. Concernant le problème du changement climatique, le document souligne l'importance d'assurer la transition vers l'économie verte comme étant un des moyens de surmonter les crises économiques, notamment en investissant dans les énergies renouvelables. «Les gouvernements arabes et africains devraient adopter des lois qui facilitent la transition vers l'énergie propre, encouragent les investissements dans les secteurs de l'économie verte et offrent aux investisseurs des incitations fiscales, des facilités de crédit et des exonérations douanières», soutient la même source. Conduite par le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara, également président de cette organisation parlementaire, la délégation marocaine ayant pris part à cette 10ème réunion consultative de l'ASSECAA comprend également El Makhloul Hormatallah du groupe de l'Union générale des travailleurs du Maroc et Mohamed Amouri du groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc. Cette rencontre a porté principalement sur le renforcement des bases d'une coopération entre les pays membres, ainsi que l'approfondissement du débat sur un certain nombre de questions et de sujets qui revêtent une importance capitale pour les parties africaine et arabe. Ainsi, les travaux de ce congrès se sont articulés autour de deux thèmes principaux, à savoir « Les effets des crises internationales multiformes sur les économies africaines et du monde arabe » et « L'importance de l'économie verte dans le renforcement du développement en Afrique et dans le monde arabe ». L'ASSECAA est une organisation parlementaire régionale qui a pour objectifs de soutenir les systèmes parlementaires bicaméraux dans les pays membres, ainsi que de renforcer la coopération dans les domaines économique, politique, social et culturel entre les régions africaine et arabe et dans le monde en général.