Le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé jeudi, une nouvelle approche visant à couper la route, à la source, aux tentatives de spéculation et de hausse des prix, que ce soit pour les matières agricoles ou les produits agro-alimentaires. Cette approche, a-t-il dit, est fondée sur l'exonération de ces produits de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Lors de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement a ainsi examiné un projet de décret, visant à protéger le marché national, assurer un bon approvisionnement en matières premières, et faire face aux fluctuations des prix des produits agricoles résultant du manque de précipitations et des difficultés enregistrées dans l'approvisionnement au niveau mondial, a expliqué le porte-parole de l'Exécutif, Mustafa Baitas, à l'issue du Conseil. L'exonération de la TVA concernera les produits phytosanitaires et les équipements de reproduction des végétaux et des animaux importés et destinés exclusivement à l'usage agricole, ainsi que les autres équipements destinés exclusivement à l'usage agricole, a-t-il précisé. x Publicité La culture de la betterave à sucre souffre également d'un ensemble de problèmes, a en outre indiqué Akhannouch, notant que le gouvernement a décidé d'allouer des subventions supplémentaires aux agriculteurs afin d'améliorer les rendements et de sécuriser l'approvisionnement local de ce produit. Le « gouvernement social », a-t-il soutenu, est soucieux de mettre en œuvre un ensemble de mesures, qu'elles aient un impact à court, moyen ou long terme, selon une approche participative intégrée qui reflète l'esprit dans lequel l'exécutif mène ses actions, se basant en cela sur les instructions royales et les recommandations du modèle de développement. A travers un ensemble d'interventions, le gouvernement vise à rééquilibrer les chaînes de production, et à développer la recherche agricole, en tant que mécanisme qui apporte des solutions innovantes et durables afin de relever les défis des fluctuations climatiques et de la sécheresse, a-t-il encore dit. Et d'ajouter en ce sens: « Lors des rencontres tenues la semaine dernière avec différents professionnels du secteur agricole, j'ai confirmé la hausse des prix agricoles, principalement due au cycle de sécheresse que connaît notre pays et aux prix élevés d'intrants agricoles importés, notamment d'animaux vivants et de produits de multiplication et de protection des végétaux ». Il a à cet égard salué l'implication de tous les professionnels dans le but d'assurer en permanence l'approvisionnement du marché national en produits agricoles et d'assurer l'équilibre des filières de production afin de garantir une abondance des produits et d'atténuer les effets de la hausse des prix sur le pouvoir d'achat des citoyens.