Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce lundi 3 avril un accord de deux ans pour le Maroc au titre de la ligne de crédit flexible (FCL) d'un montant équivalant à 3,7262 milliards de DTS (environ 5 milliards de dollars, soit l'équivalent de 417 % du quota). Depuis 2012, le Maroc a bénéficié de quatre accords successifs de ligne de précaution et de liquidité (PLL), d'un montant d'environ 3 milliards de dollars chacun, rappelle le FMI, notant que la première PLL a été approuvée le 3 août 2012 et trois autres le 28 juillet 2014, le 22 juillet 2016 et le 17 décembre 2018. La quatrième PLL a expiré le 7 avril 2020, lorsque les autorités ont acheté toutes les ressources disponibles sous la LPL pour limiter l'impact social et économique de la pandémie de COVID-19 et permettre au Maroc de maintenir un niveau adéquat de réserves officielles pour atténuer les pressions sur la balance des paiements. « Alors que les accords LPL ont bien servi le pays dans le passé, les fondamentaux et les cadres politiques institutionnels très solides du Maroc, ses antécédents soutenus de mise en œuvre de politiques très solides et son engagement continu à maintenir ces politiques à l'avenir justifient tous la transition vers un accord FCL », relève par ailleurs le FMI . « Un accord FCL aiderait le pays à relever le défi de la reconstruction de l'espace politique, tout en accélérant la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles dans un environnement extérieur de plus en plus risqué », fait-il encore noter. Selon Antoinette Sayeh, Directrice générale adjointe et Présidente par intérim, « les politiques macroéconomiques et le cadre institutionnel très solides du Maroc ont permis à son économie de rester résiliente aux multiples chocs négatifs qui se sont produits au cours des trois dernières années, notamment la pandémie, deux sécheresses et les retombées de la guerre russe en Ukraine ». À l'avenir, a-t-elle dit, « les autorités marocaines restent déterminées à reconstituer les marges de manœuvre, à apporter une réponse politique globale aux nouveaux chocs et à poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles globales nécessaires pour rendre la croissance économique plus forte, plus résiliente et plus inclusive ». Et la responsable de souligner que « malgré cette résilience, l'économie marocaine reste vulnérable à une aggravation de l'environnement économique et financier mondial, à une volatilité accrue des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes. Dans ce contexte, l'arrangement FCL renforcera les coussins extérieurs du Maroc et fournira au pays une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes ». « Les autorités ont l'intention de traiter l'arrangement FCL comme un accord de précaution et de sortir de l'arrangement dès que la période de 24 mois sera terminée, en fonction de l'évolution des risques », a -t-elle encore indiqué.