Dans le cadre de la politique de réponse proactive du Maroc à la crise de la pandémie de coronavirus, il avait procédé le 7 avril 2020 à un tirage sur la Ligne de Précaution et de liquidité (LPL) pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur une période de 5 ans, avec une période de grâce de 3 ans. La mobilisation de cette facilité est intervenue dans le cadre de l'accord au titre de la LPL conclu avec le FMI en 2012 et renouvelé pour la 3ème fois en décembre 2018, pour une période de deux ans, avec l'intention de l'utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes, comme ceux que nous vivons actuellement. Aujourd'hui, le Royaume a annoncé son intention de racheter prochainement une partie du montant acheté dans le cadre de l'accord PLL, qui serait selon des sources proches du dossier, d'un montant d'1 milliard de dollars. En réaction à cette déclaration, les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) ont salué une décision à la faveur de la poursuite de l'engagement étroit du Fonds avec les autorités marocaines. Un communiqué de l'Institution, publié mercredi, indique en ce sens que les administrateurs « ont salué l'annonce d'aujourd'hui selon laquelle les autorités ont l'intention de racheter prochainement une partie du montant acheté dans le cadre de l'accord PLL. Cela peut rendre le suivi post-programme plus nécessaire. Les administrateurs se réjouissent de la poursuite de l'engagement étroit du Fonds avec les autorités ». « La réponse rapide des autorités marocaines a contribué à contenir les retombées de la pandémie. Néanmoins, l'activité économique a fortement ralenti au premier semestre 2020 en raison de l'effet combiné de la crise sanitaire et de la sécheresse (qui a affecté la production agricole). Le ralentissement économique a entraîné une augmentation du taux de chômage à 12,7% au troisième trimestre de l'année (contre 9,4% l'année dernière) et a entraîné une baisse de l'inflation jusqu'à présent en 2020 », souligne également le document. Il souligne, en outre, que les administrateurs ont noté que « la décision de recourir à l'accord de ligne de précaution et de liquidité (PLL) en avril 2020 avait contribué à atténuer les pressions financières extérieures et à maintenir les réserves officielles à un niveau adéquat ». Et de relever que les administrateurs ont également salué les mesures exceptionnelles adoptées par Bank Al-Maghreb pour atténuer l'impact de la pandémie sur les marchés financiers et l'économie réelle. Ils ont «appelé à un renforcement de la gestion et du reporting des risques budgétaires associés». «Tout en reconnaissant les progrès accomplis, poursuit le communiqué, ils se sont félicités des efforts continus pour améliorer la gouvernance et moderniser l'administration du secteur public et lutter contre la corruption».