Plus de 3 700 travailleuses agricoles marocaines sont arrivées dans les champs espagnols pour participer à la cueillette des fraises et des fruits rouges, dans un premier contingent en ce début d'année. Près de 670 autres sont attendues et devraient arriver incessamment « pour achever la première phase de la contractualisation convenue entre les Exécutifs espagnols et marocains. Selon ce qu'ont annoncé les autorités espagnoles, 3 402 travailleuses devraient arriver dans une seconde phase et 1 911 visas ont déjà été délivrés sur le total des licences censées être accordées. Cette phase doit démarrer le 7 février. Il était prévu qu'environ 15.350 contrats pouvaient finalement être exécutés lors de cet exercice 2023 tout au long de la campagne dans la province espagnole. Ce chiffre représente une augmentation de 5.000 personnes de plus que ce qui était initialement envisagé. Dans un premier temps, ce sont celles qui sont déjà allées à Huelva dans le cadre de la migration circulaire, lors d'au moins une campagne de récolte. En Espagne on confirme que les travailleurs temporaires, qui arriveront jusqu'en mars, ont « des années d'expérience dans le secteur », car « comme à l'accoutumée », les premières travailleuses expatriées « sont celles qui ont une longue expérience de travail dans les domaines agricoles espagnols » .Le secteur des fraises en Espagne emploie, bon an mal an, près d'une centaine de milliers de personnes annuellement, réparties entre travailleurs étrangers et espagnols. En décembre 2022, les organismes chargés de gérer le recrutement au Maroc avaient achevé le processus de sélection de près de 5 000 cueilleuses saisonnières de fraises fruits rouges et agrumes, dans différentes villes et régions, comme Marrakech, Kénitra ou Fès. Les sélectionnées devront par la suite se rendre au fur et mesure pour la récolte dans les différentes fermes de la province de Huelva. Cette gestion collective du recrutement à la source représente un outil fondamental pour garantir le bon fonctionnement de cette campagne agricole, dont la récolte nécessite le recrutement d'un volume important de main-d'œuvre, précisément lors la période de pic. Cette option a été réglementée en Espagne en décembre 2021 en raison de la baisse de l'effectif. Cela s'est accentué avec l'avènement de la Covid. En effet, le marché de travail espagnol n'offre pas assez de personnel intéressé permettant la couverture des besoins du secteur agricole, tel qu'il est le cas pour la majorité des pays européens. L'option de gestion collective stipule que, lorsque des difficultés se présentent en termes de couverture et satisfaction des besoins en main-d'œuvre d'un secteur sur le marché du travail national, des quotas de travailleurs et travailleuses étrangers peuvent être gérés en coordination avec les pays avec lesquels l'Espagne a signé des accords de régulation et d'organisation des flux migratoires. Ce qui est le cas avec le Maroc où il a été procédé au recrutement de travailleurs (ses) mais, pas que puisque d'autres nationalités, du Honduras et de l'Equateur notamment ont été embauchés pour assurer la récolte des fraises et des fruits rouges. En effet, un total de 800 personnes arrivera à partir de ce mois de février pour travailler dans la campagne agricole. C'est la deuxième année consécutive d'emploi pour les Latinos après une phase pilote du 2021-2022 campagne où 457 travailleurs saisonnier avaient été recrutés. Cela dit sur le plan de la protection sociale la Fédération de la Ligue des droits des femmes espagnole avait auparavant adressé un appel au président du gouvernement et aux ministres des secteurs de tutelle concernant les travailleuses agricoles saisonnières en Espagne afin de tout mettre en œuvre pour renforcer les mesures d'accueil dans un plein respect du droit du travail. Cela permettra aux travailleuses selon la Fédération, "à travers les opportunités d'emploi offertes, d'améliorer leurs revenus, leur indépendance financière et leur intégration économique et sociale et de garantir leur dignité et leurs conditions de travail dans le respect les droits des travailleurs sans discrimination à toutes les étapes du processus d'embauche".