La vague actuelle de Covid-19 devra prendre fin dans les prochains jours au Maroc pour entamer une nouvelle phase intermédiaire, la cinquième depuis le début de la pandémie, qui se caractérisera généralement par une faible propagation du virus, a annoncé mardi le ministère de la Santé et de la Protection sociale. Lors d'un point de presse consacré à la présentation du bilan mensuel de la situation épidémiologique pour le mois de décembre, le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique du ministère, Mouad Mrabet, a rappelé que le pays connaît une cinquième petite vague de propagation massive du virus SARS-CoV-2, qui a commencé début novembre et a atteint son apogée quatre semaines plus tard, avant que la courbe des nouvelles infections ne commence à baisser début décembre. Il a assuré que le niveau de prévalence du virus est actuellement considéré comme faible dans cinq régions et moyen dans sept autres tout en sachant que le niveau rouge n'a pas été atteint lors de cette vague, précisant que le variant Omicron demeure dominant au Maroc et dans le monde, la vague actuelle étant mue du sous-variant BQ.1 et de ses sous-lignages. Selon les données des laboratoires nationaux de référence pour le suivi génomique, a-t-il poursuivi, BQ.1 et ses souches constituent 91% et XBB.1 représente 4% alors que 5% concerne d'autres sous-variants de la lignée d'Omicron. Sur le plan mondial, Mouad Mrabet a noté que les dernières données officielles affirment l'absence d'une divergence de fond en termes de gravité de la maladie causée par les nouvelles souches en comparaison avec les précédents sous-variants d'Omicron, contrairement à ce qui est véhiculé sur les réseaux sociaux. Les données du système de surveillance épidémiologique national viennent conforter ce constat surtout que la vague actuelle se caractérise notamment par une baisse importante du niveau de virulence et de létalité, a-t-il soutenu, ajoutant que seulement 49 cas ont été admis aux services de réanimation et de soins intensifs, alors que 13 personnes sont décédées des complications de la maladie, avec un taux de létalité équivalent à 0,2% et trois fois inférieur à l'indice de létalité enregistré lors de la première vague d'Omicron (0,6%). En ce qui concerne les décès, l'âge moyen des cas était de 65 ans, tous souffraient de maladies chroniques et de déficits immunitaires et aucun d'entre eux n'a reçu la dose de rappel du vaccin contre le Covid, a-t-il dit. Par rapport à la campagne nationale de vaccination, le taux de couverture par la dose Booster a atteint 18,7 %, alors que plus de 57.000 personnes ont reçu la dose de rappel. De ce fait, le ministère de la Santé et de la Protection sociale appelle les personnes présentant des symptômes respiratoires à porter un masque et à cesser toute activité professionnelle ou sociale, tout en se rendant aux établissements de santé pour subir un diagnostic et recevoir le traitement approprié, d'autant plus que la période actuelle se caractérise aussi par une propagation des virus respiratoires saisonniers. Le ministère rappelle également aux personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques la nécessité de compléter leur schéma de vaccination pour renforcer leur immunité contre le Covid-19.