L'accord de Genève censé donner un candidat unique à l'opposition pour les prochaines élections en RDC a été avorté 24 heures après sa conclusion, signant les dissensions au sein de l'opposition. Félix Tshisekedi, président du parti UDPS, le parti historique de l'opposition au Congo, a déclaré « j'ai compris que l'acte posé à Genève a été mal compris et rejeté par la base ». Par conséquent, a-t-il dit lors d'un entretien avec la radio Top Congo, « je retire ma signature de cet accord que nous avions signé hier dimanche au nom de l'UDPS ». Dimanche, six grands noms de l'opposition avaient signé un accord à Kinshasa pour désigner un candidat unique pour les prochaines élections présidentielles prévues le 23 décembre. Deux grands partis de l'opposition, à savoir l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et l'Union pour la nation congolaise (UNC) ont demandé, après seulement quelques heures, à leur chef de parti de retirer leur accord de principe pour la désignation de Martin Fayulu comme le représentant de l'opposition. Ce retrait de l'accord, est vu par la société civile comme un « manque de maturité politique » au Congo qui profiterait au pouvoir, notamment au candidat de la majorité, Emmanuel Ramazani Shadary qui a appelé les Congolais à le rejoindre. A seulement 10 jours du début de la campagne présidentielle, ce coup dur pour l'opposition ouvre le champ au pouvoir pour garder les rennes du pays et pose la question de savoir si le retrait de l'accord de Genève a été un acte prémédité censé favoriser la montée de Shadary.