Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a réagi dans un entretien exclusif avec Hespress, aux doléances des citoyens marocains concernant la hausse des prix de plusieurs produits de consommation. Ces augmentations sont importées, a-t-il affirmé avant d'exposer les efforts consentis par l'Etat pour éviter de faire subir aux Marocains des hausses des prix encore plus lourdes. « Nous essayons de faire comprendre aux citoyens que la majorité de ces hausses des prix sont importées. Le pétrole, le gaz, le blé, l'huile, tous ces produits qui ont augmenté et dont on parle, sont la conséquence d'une hausse importée de l'étranger », a déclaré Aziz Akhannouch. « Nous en tant que gouvernement, nous avons tenté de mettre en place une ceinture et nous avons fait un grand effort et continuons de le faire parce qu'aujourd'hui le prix de la farine n'a pas augmenté. Le pain reste à 1,20dh. L'Etat engage entre 8 et 10 milliards de dirhams par an pour que le prix du blé reste stable », a-t-il affirmé. Le chef de l'exécutif a cité des exemples, comme le gaz où le prix de la bonbonne est resté fixé à 40 dirhams alors qu'il équivaut à 120 dirhams, le sucre dont le prix n'a pas changé. Il a également évoqué les moyens mis en place pour le transport des marchandises et celui des personnes. « Nous avons ciblé un certain nombre de produits et nous avons mis en place une ceinture afin qu'ils n'augmentent pas de prix et parmi les principales matières qui n'ont pas subi de hausses c'est l'électricité. Nous n'avons pas augmenté les prix de l'électricité« , a-t-il déclaré. Le prix du Kwtt/h ici au Maroc est de 0,8 dirham hors taxes, a avancé le chef du gouvernement, en ajoutant que c'est le budget de l'Etat qui paie l'écart restant, et « aujourd'hui la charge est lourde », a-t-il dit. « Pour produire de l'électricité il lui (Etat) faut 20 milliards de dirhams, soit 2 milliards de dollars, à présent il lui faut 4 milliards de dollars pour le faire. Ces deux milliards de plus où va-t-on les trouver s'il n'y a pas de hausse du prix de la consommation ? L'Etat a préservé et maintenu les prix en aidant la société (l'ONEE) en attendant de passer à une autre étape, qui nous espérons, soit meilleure pour les prix », a ajouté le chef de l'exécutif. Enfin, Aziz Akhannouch a reconnu que la situation que traversent actuellement les Marocains, et les conditions de vie sont « très difficiles ». « A chaque fois que nous pouvons intervenir pour aider les citoyens, nous le faisons mais dans le cadre de nos moyens. Cet exercice a ses limites », a-t-il soutenu.