Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mercredi la « cupidité ridicule » des grandes entreprises pétrolières et gazières qui profitent de la guerre entre l'Ukraine et la Russie pour réaliser des profits jugés « immoraux ». Il a appelé les gouvernement à taxer les géants des hydrocarbures. Le chef de l'ONU n'a pas hésité à taper sur les grandes entreprises pétrolières qui ont toutes engrangé des sommes colossales suite à la crise en Ukraine. « La vérité est que nous voyons ces profits excessifs, scandaleux des industries pétrolières et gazières à un moment où nous perdons tous de l'argent », a lancé Antonio Guterres lors d'une conférence de presse à l'occasion de la publication du troisième rapport de l'ONU sur les conséquences mondiales de la guerre entre Moscou et Kiev. Ces profits « scandaleux » des entreprises pétriolières se sont sur « le dos des plus pauvres » a rappelé le secrétaire général qui a appelé les gouvernements des pays à les taxer face à ces bénéfices jugés « immoraux ». « Il est immoral que les entreprises pétrolières et gazières fassent des profits record grâce à cette crise énergétique, sur le dos des populations et des communautés les plus pauvres, avec un coût massif pour le climat », a-t-il ajouté. Selon Antonio Guterres, les entreprises pétrolières et gazières ont gagné par moins de 100 milliards de dollars en profits seulement sur les 3 premiers mois de l'année 2022. Des entreprises comme BP, ExxonMobile, Chevron, Shell ou encore Total Energies ont toutes annoncé des profits énormes au deuxième trimestre. « J'appelle tous les gouvernements à taxer ces profits excessifs, et à utiliser ces fonds pour soutenir les plus vulnérables en ces temps difficiles », a-t-il ajouté. Pour le chef de l'ONU, si les gouvernements prennent la décision de taxer les géants du pétrole et du gaz, elle recevra l'approbation des peuples et serait « populaire ». « Cette cupidité ridicule punit les plus pauvres et les plus vulnérables, tout en détruisant notre seule maison commune, la planète », a encore taclé Antonio Guterres.