Le chef du Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général Stephen J. Townsend, a loué tout le travail fourni par le Maroc pendant les 18 ans des exercices militaires conjoints de l'African Lion. Il sera difficile de trouver un pays en Afrique qui sera en mesure d'offrir ce que le Maroc est en mesure d'apporter, a-t-il indiqué. Après des incisives du sénateur anti-marocain et pro-milice du polisario, James Inhofe, le chef du Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom) a tenu un briefing mardi pour expliquer plusieurs points concernant l'African Lion. Le sénateur américain et président de la Commission de la Défense, avait demandé le transfert de la prochaine édition de l'exercice militaire African Lion, vers un autre pays, justifiant cela, selon lui par des « obstacles » présentés par le Maroc dans le dossier du Sahara. Mais le chef du Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique a balayé toutes ces critiques en soulignant le rôle unique et difficile à remplacer du Maroc dans ces exercices militaires combinés, mettant en avant toutes les choses que le royaume apporte pour la réussite de l'African Lion. Le chef de l'Africom a déclaré que le Congrès américain, lors de son adoption de la Loi sur la défense a obligé le commandement d'« envisager de diversifier l'exercice », en l'étendant à d'autres régions, et cela a été fait pour l'exercice conjoint de 2022, a-t-il rappelé. Les exercices ont été organisés notamment en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, tout en maintenant sa base et le plus gros de ses opérations au Maroc. « Ce que nous avons fait cette année, c'est que nous avons adopté une approche en étoile, avec un noyau, une partie centrale, au Maroc, une branche en Tunisie qui n'était pas anodine, avec 500 de nos soldats, et d'autres branches au Sénégal et au Ghana », a expliqué le général Stephen J. Townsend. « Nous cherchons d'autres endroits. Mais voici les faits : le Maroc a été notre hôte pour 18 éditions de l'exercice African Lion. Ils (les Marocains, NDLR) ont une formidable aptitude à l'organiser. Leur compétence militaire est très haute. Ils ont aussi l'infrastructure, les champs d'entraînement, tout. Ils sont un hôte fantastique », a ajouté le chef de l'Africom. Le déploiement dans d'autres régions de l'Afrique, « nous y participons parce que nous croyons au contrôle civil des militaires, et nos dirigeants civils au sein de notre gouvernement nous ont dit de le faire. Nous le faisons donc fidèlement », a déclaré le haut responsable militaire américain. Avant d'ajouter que malgré tout : « Je pense qu'il sera difficile de trouver un pays en Afrique, qui pourra se rapprocher de ce que le Maroc a été en mesure de faire pendant 18 ans » en soulignant que l'Africom continuera de travailler avec le Maroc sur les futures éditions de l'African Lion.