Le ministre belge de l'Economie, Kris Peeters, et ses homologues néerlandais, luxembourgeois, allemand et italien, ont exhorté mercredi la compagnie aérienne à bas coût Ryanair à appliquer le droit du travail du pays où son personnel est basé et non celui de l'Irlande. La direction de Ryanair a pris un premier pas dans ce sens, en signant jeudi dernier avec les syndicats représentant les travailleurs basés en Belgique une convention collective de travail qui impose à la compagnie aérienne irlandaise de respecter le droit du travail belge à partir du 31 janvier 2019. Un tel accord « est nécessaire afin de pouvoir garantir des conditions de travail et de rémunération équitables« , a souligné Peeters dans un communiqué, en faisant état d'une lettre envoyée par les ministres des cinq pays européens à la direction de Ryanair. « Nous faisons maintenant preuve de solidarité avec d'autres pays en insistant d'une même voix sur l'application du droit du travail local dans chaque pays. Il s'agit d'un signal important, car la problématique dépasse nos frontières« , a-t-il affirmé. Ryanair a été frappée depuis cet été par un vaste mouvement social en Europe, les syndicats réclamant notamment l'instauration d'un vrai dialogue social et revendiquant de meilleures conditions de travail, ainsi que l'emploi de chaque salarié via un contrat relevant de son pays de résidence.