Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a assuré mardi que son département veille à traiter efficacement le dossier des étudiants marocains de retour d'Ukraine, tout en veillant à la protection de leurs droits et de leur avenir académique par des solutions concrètes qui répondent à leurs aspirations et attentes. Répondant à des questions orales à la Chambre des Conseillers, Abdellatif Miraoui a indiqué que dans le cadre de l'exploration des solutions possibles pour remédier à la situation de ces étudiants, le Ministère a tenu des réunions approfondies avec le réseau des doyens des facultés de médecine, de pharmacie et facultés de médecine dentaire dans les secteurs public et privé, ainsi qu'avec l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Il a ajouté que des contacts ont également été pris avec les corps diplomatiques de certains pays d'Europe de l'Est qui ont un système éducatif similaire à celui de l'Ukraine (Roumanie, Hongrie, Bulgarie) en vue d'examiner les possibilités d'accueil d'étudiants marocains dans leurs établissements d'enseignement supérieur. Le ministre a souligné que la problématique concerne principalement la médecine dentaire et la pharmacie, sachant que le nombre d'étudiants revenant d'Ukraine dépasse la capacité d'accueil des facultés nationales concernées, expliquant que ce problème se pose avec moins d'acuité pour les facultés de médecine, les instituts d'ingénierie, les facultés et écoles d'économie et de gestion. Il a assuré que toutes les solutions sont à l'étude en fonction des développements survenus sur le terrain, notamment la possibilité pour les étudiants de poursuivre à distance leurs études, comme indiqué dans la circulaire rendue publique par le ministère ukrainien de l'Enseignement supérieur, avec la possibilité de prendre en considération les formations suivies au sein des établissements de santé au Maroc. Le ministère étudiera cette proposition avec les facultés de médecine et de pharmacie, les facultés de médecine dentaire et les centres hospitaliers, a-t-il ajouté. Concernant la proposition de l'ambassade de Hongrie, le ministre a mentionné qu'elle concerne la possibilité d'accueillir environ 1.000 étudiants marocains pour leur permettre de terminer leurs études dans ce pays, ajoutant que les étudiants souhaitant s'inscrire dans des établissements d'enseignement supérieur en Roumanie et en Hongrie pourront passer à partir du Maroc les examens d'entrée sans avoir à se déplacer dans ces deux pays. Le ministre a souligné que le gouvernement a accordé une grande priorité à ce dossier afin de protéger les intérêts des étudiants marocains en Ukraine et de trouver des solutions appropriées à leur situation, notant à cet égard la création d'une plateforme numérique pour inventorier les données liées au niveau universitaire de ces étudiants et à leurs spécialisations.