La position des Etats-Unis sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie continue de se corser. Le président américain a qualifié la situation dans cette région du monde de « génocide » au moment où 20.000 morts seraient recensés dans la ville de Marioupol, selon des sources ukrainiennes. Un nouveau mot est entré dans le jargon américain pour qualifier la guerre en Ukraine. Après avoir accusé son homologue russe de « tueur » et de « boucher », Joe Biden a semblé comparé la situation en Ukraine à un « génocide » lors d'un de ses déplacements. « Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d'effacer l'idée même de pouvoir être un Ukrainien », a-t-il dit. « Le budget de votre famille, votre capacité à faire votre plein d'essence, rien de tout cela ne devrait dépendre du fait qu'un dictateur déclare la guerre et commet un génocide à l'autre bout du monde », a déclaré le président américain lors d'un déplacement dans l'Iowa consacré à la lutte contre l'inflation. La hausse des prix à la consommation a atteint en mars son rythme le plus rapide depuis décembre 1981, à 8,5% sur un an, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mardi par le département du Travail. Ce terme utilisé par Joe Biden intervient alors que le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk, a annoncé dans une interview télévisée, revoir à la hausse le nombre de morts dans la grande ville de Marioupol où les forces russes semblent vouloir prendre. Les combats dans la ville portuaire du sud-est de l'Ukraine, ont fait au moins 20.000 morts depuis la fin février, selon lui. « Nous pouvons dire qu'entre 20 et 22.000 personnes sont mortes à Marioupol », a déclaré mardi Pavlo Kirilenko, le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk, lors d'un entretien avec la chaîne de télévision américaine CNN. La veille, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken a semblé indiquer que les forces russes projetaient d'utiliser des armes chimiques dans la ville. « Les forces russes pourraient utiliser différents agents anti-émeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés avec des agents chimiques » face aux « combattants et civils ukrainiens dans le cadre de leur campagne agressive pour prendre Marioupol », a-t-il déclaré. De son côté, le président russe, a réagi concernant la situation à Boutcha. Vladimir Poutine est accusé par les Occidentaux d'avoir perpétré les meurtres de civils dans la ville de Boutcha, où des corps placés dans du plastique ont été retrouvés dans des fosses communes. Pour lui, il s'agit d' »un fake », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse en ajoutant que l'opération militaire en Ukraine se poursuivait « calmement ». Concernant un éventuel accord pour mettre fin à la situation, M. Poutine a accusé les négociateurs ukrainiens de « manque de cohérence ».