Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie. – Théâtre de Marioupol: premier bilan – Plus de 130 personnes ont pu être sauvées du bâtiment d'un théâtre de Marioupol bombardé par l'armée russe, mais des « centaines » d'autres demeurent sous les décombres, a déclaré vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le conseil municipal de Marioupol a fait état à ce stade d'au moins un blessé grave, mais pas de morts. La Russie a avancé que le théâtre, dans lequel s'étaient réfugiés des centaines d'habitants de ce port ukrainien stratégique assiégé dans le sud-est du pays, avait été détruit par le bataillon nationaliste ukrainien Azov. L'armée russe et ses alliés séparatistes « combattent désormais les nationalistes » dans le centre-ville de Marioupol, a par ailleurs annoncé le ministère russe de la Défense. Il a assuré que les forces russes et les séparatistes de Lougansk contrôlaient désormais 90% de ce territoire qui fait partie avec Donetsk de la région du Donbass et dont Moscou a reconnu l'indépendance. – Bombardement près de l'aéroport de Lviv – Des « missiles » russes ont détruit vendredi une usine aéronautique dans le quartier de l'aéroport de Lviv, grande ville ukrainienne près de la frontière polonaise, sans faire de victime, selon son maire Andriy Sadovy. – Biden met en garde Xi – Le président américain Joe Biden a « décrit les implications et conséquences si la Chine fournissait un soutien matériel à la Russie alors qu'elle mène une attaque brutale contre les villes et civils ukrainiens », dans un entretien vidéo avec son homologue chinois Xi Jinping, a fait savoir la Maison Blanche. « La crise ukrainienne n'est pas quelque chose que nous souhaitions voir » arriver, a déclaré M. Xi, selon des propos rapportés par la télévision chinoise. – Poutine dénonce des « crimes de guerre » – Vladimir Poutine a accusé l'Ukraine, lors d'un appel téléphonique avec son homologue français de « nombreux crimes de guerre », assurant que les forces dirigées par Moscou faisaient « tout leur possible » pour ne pas cibler les civils, selon le Kremlin. Emmanuel Macron a pour sa part exprimé sa « préoccupation extrême » concernant la situation à Marioupol et réclamé « la levée du siège et l'accès humanitaire », selon l'Elysée. – Le Conseil de l'Europe, instrument « russophobe » – La Russie a accusé le Conseil de l'Europe, qui l'a exclue officiellement mercredi, d'être un instrument « russophobe » au service des Occidentaux, assurant rejeter le « tutorat de Bruxelles » en matière de droits humains. – Sanctions américaines – Le département américain du Commerce a placé sur liste noire une centaine d'avions russes, dont celui de l'homme d'affaires russe Roman Abramovitch et des Boeing d'Aeroflot, qui ont récemment violé les sanctions américaines contre la Russie. – FMI, BERD, BM « horrifiés » – Les grandes organisations économiques internationales telles que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale se sont déclarées « horrifiées et profondément inquiètes » de l'invasion russe de l'Ukraine, prévoyant de « vastes retombées économiques mondiales ». Plus de 3,2 millions de personnes ont fui l'Ukraine et les combats déclenchés par l'invasion de l'armée russe le 24 février, dont plus de 2 millions sont allées en Pologne, selon l'ONU. – Zelensky devant le parlement français – Le président ukrainien interviendra mercredi en direct par vidéo devant les députés et sénateurs français, a-t-on appris auprès des assemblées. – Londres débranche RT – La licence de diffusion de la chaîne d'Etat russe RT au Royaume-Uni a été retirée vendredi, a annoncé le régulateur britannique des médias. – Appel à réduire la consommation de pétrole – L'Agence internationale de l'énergie a dévoilé des mesures pour réduire rapidement la consommation de pétrole, face au risque de choc causé par l'invasion russe en Ukraine. Baisser la vitesse sur route, télétravailler, rendre les transports publics moins cher, etc… : l'ensemble de dix mesures permettrait de réduire la consommation de pétrole de 2,7 millions de barils par jour en quatre mois, l'équivalent de la consommation de toutes les voitures en Chine, selon l'AIE.