La situation migratoire entre l'Espagne et le Maroc continue de faire objets d'études, d'accords et de négociations. Entre temps, une délégation de députés européens se rend à Sebta et Melilla, du lundi 29 au mercredi 31 octobre, pour évaluer la pression migratoire à la frontière marocaine. La délégation se penchera aussi sur « les droits des migrants dans le centre de de séjour temporaires pour les immigrants (CETI » et la situation des mineurs non accompagnés. Selon la presse espagnole la délégation comprendra Marina Albiol (IU), Juan Fernando López Aguilar (PSOE) et Florent Marcellesi (EQUO), Maite Pagazaurtundua (Union, progrès et démocratie) ainsi que l'ancien ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux et la socialiste portugaise Ana Gomes, "Elle évaluera la sécurité et le respect des droits de l'homme aux frontières, ainsi que les systèmes d'accueil et d'intégration des migrants" a précisé pour sa part le Parlement européen qui accorde "une attention particulière" à la situation des mineurs non accompagnés. Les députés européens seront à Melilla du 29 au 30 octobre et à Sebta du 30 au 31. Ils rencontreront les représentants du gouvernement espagnol et de l'administration locale, ainsi que les forces de l'ordre, des représentants des associations qui travaillent avec les migrants et les demandeurs d'asile (Melilla Acoge, CEAR, Croix-rouge, Frontera Sur) et des représentants du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ils prévoient notamment de visiter le centre pour mineurs "La Purisima" à Melilla et le CETIS, dans les présides occupés Expulsions des migrants d'Espagne et du Maroc La visite intervient dans un contexte particulier, après la dernière tentative de forcer la clôture du préside occupé de Melilla de 300 migrants subsahariens, le 21 octobre dernier. La délégation gouvernementale de Melilla avait alors annoncé, le 22 octobre, l'expulsion de 55 migrants subsahariens sur les 209 qui avaient réussi à franchir la clôture. A leur tour, les autorités marocaines avaient décidé de refouler tous les émigrés clandestins subsahariens (soit 141) qui ont participé à l'assaut vers leurs pays d'origine.