Le procès du député RNI, Rachid El Fayek, président de la commune Oulad Tayeb (Fès), ainsi que d'autres personnes dont des membres de sa famille, des fonctionnaires et du secteur privé (16 personnes seraient impliquées), aussitôt ouvert ce mardi 5 avril 2022 vers midi à la Cour d'appel de Fès a été aussitôt reporté. Le procès qui, pour cette entame, s'est déroulé en visioconférence a été repoussé à la date du 26 avril 2022 à la demande de la défense de Rachid El Fayek, pour permettre aux mis en cause de préparer leur défense. Ce report a été décidé par le magistrat Mohamed Lahya. El Fayek est poursuivi en état d'arrestation pour nombre d'accusations aussi lourdes les unes que les autres, notamment celles de corruption, de détournement de fonds, de gaspillage de fonds publics, de falsification de documents officiels et d'abus d'influence. Maître Khalid El Bakkali, l'avocat du président de la commune Oulad Tayeb, a déclaré à Hespress qu'au cours de la séance qui s'est déroulée aujourd'hui, mardi, « en distanciel », la défense du prévenu a déposé une demande de sa libération, « en raison de la détérioration de son état de santé ». L'avocat a souligné qu'un procès équitable nécessite le suivi de son client en état de libération, notant qu'« il doit être en bonne santé afin qu'il puisse répondre aux questions du tribunal concernant un certain nombre de lourdes charges auxquelles il fait face ». El Bekkali a également souligné qu'il existe d'autres mesures auxquelles la Justice peut recourir au lieu de poursuivre son client en état d'arrestation, comme le paiement d'une garantie financière et le retrait de son passeport. Le tribunal devrait incessamment se prononcer sur la demande de mise en liberté provisoire présentée par la défense de l'accusé. « Parce que le parlementaire Rachid El Fayek et son frère, Jawad, qui occupent des postes à responsabilité communale, présentent toutes les garanties de leur présence à la prochaine audience... », a plaidé Maître Jawad Gnaoui, avocat au barreau de Fès. Ce dernier a également exigé la libération provisoire de la secrétaire d'El Fayek, Hakima Driouache. En revanche, Hespress a appris que l'Association marocaine des Droits de l'Homme (AMDH) s'était constituée partie civile dans ce dossier. Rappelons que le député RNI, Rachid El Fayek, président de la commune Oulad Tayeb, ainsi que les membres de sa « bande constituée "sont en détention préventive depuis le 25 mars 2022. Le réseau a été arrêté après une enquête de la BNPJ sur des infractions aux règles d'urbanisme dans la commune d'Oulad Tayeb dans la banlieue de la capitale spirituelle. Mais le 'seigneur'qui traîne une réputation de mercenaire politique pour ses multiples 'transhumances'd'un parti à l'autre (trois) n'en serait pas à sa première déconvenue avec la Justice, mêlé en cela dans quelques autres affaires louches où miraculeusement il s'en serait sorti. Cette fois-ci, les conclusions de la BNPJ de division régionale de la police judiciaire à Fès ne sont pas tendres envers El Fayek. Ce dernier aurait forcé un certain nombre d'entrepreneurs à payer des pots-de-vin en échange d'emplois et reçu des pots-de-vin directement ou indirectement par l'intermédiaire de son commis particulier. Il aurait effectué des opérations suspectes dans une de ses entreprises privées qui disposent d'entrées et de sorties secrètes séparant employés et victimes potentielles.