Sur les traces du Mali et du Burkina Faso, la junte militaire en Guinée Bissau tente, mardi, de s'emparer du pouvoir en lançant de violents combats près du palais gouvernemental. Le chef de l'ONU, Antonio Guterres et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest ont rapidement rappelé à l'ordre les putschistes. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a condamné la « tentative de coup d'Etat » qui serait en cours. L'institution dont fait partie le petit pays de 2 millions d'habitants a demandé aux militaires de « retourner dans leurs casernes ». « La Cédéao condamne cette tentative de coup d'Etat et tient les militaires responsables de l'intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement », a déclaré l'organisation sous-régionale dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, lui aussi est fortement préoccupé par ce nouvel épisode de rébellion militaire, dans un pays de l'Afrique de l'Ouest. Dans un communiqué, M. Guterres, a réclamé « l'arrêt immédiat » des combats et « le plein respect des institutions démocratiques du pays ». Antonio Guterres est « profondément préoccupé par les informations sur des combats intenses à Bissau », indique le document au moment où des violences sont en cours dans le pays et les militaires encerclent le président Umaro Sissoco Embalo et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, censés être à l'intérieur du palais du gouvernement pour un conseil des ministres extraordinaire. Selon les journalistes sur place, des hommes lourdement armés se sont pointés autour du bâtiment situé à la périphérie de la capitale et l'encerclent. Ces mêmes hommes tenaient les gens à distance et braquaient leurs armes sur les réticents, tandis que dans les rues de la ville, circulent encore des véhicules militaires.