Très critiqué par de larges franges de la société, et même au niveau officiel, le projet de loi-cadre relatif au système d'éducation et de formation a, à contrario, trouvé grâce aux yeux du chef de l'exécutif qui l'a qualifié d' « acquis législatif sans précédent pour le Royaume ». Saâd Eddine El Othmani qui intervenait, ce mardi 23 octobre, dans le cadre d'un séminaire organisé par la Chambre des représentants, a mis en avant l'importance de ce projet qui se base sur la Vision stratégique 2015-2030 visant à assurer l'équité et l'égalité des chances, en vue de garantir un enseignement de qualité pour tous. Le chef de gouvernement a, dans ce sens expliqué que la priorité a été accordée au volet relatif à l'équité, à travers le lancement du préscolaire, tout en veillant à assurer « un niveau raisonnable » de justice territoriale et à promouvoir l'accès à l'éducation pour les enfants en situation de handicap. Appelant à l'implication de la société civile, des syndicats, des experts et des professionnels pour mener à bien la réforme, le chef de l'exécutif a , en outre, indiqué que son équipe a lancé une série de programmes, notamment « L'enseignant de l'avenir », prévoyant une licence professionnelle en éducation, afin d'améliorer la rentabilité de l'enseignement. Intervenant dans le même cadre, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki a souligné que la réforme du système de l'éducation ne peut être sectorielle, mais plutôt sociétale, structurelle et globale. Cette réforme nécessite la mobilisation de toutes les composantes de l'Etat et de la société, gouvernement, partis politiques, syndicats, secteur privé, société civile et tissu familial, a dit El Malki. De son côté, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach a relevé que la réforme de l'école marocaine constitue un levier déterminant du projet sociétal et du modèle de développement escompté. Les dispositions du projet apporteraient une légitimité juridique, une harmonie institutionnelle et une crédibilité politique au niveau de la réforme pédagogique à l'horizon 2030 et de l'efficacité des stratégies nationales relatives à l'école marocaine, a noté Benchamach, ajoutant que ces mesures constitueront également une garantie essentielle en vue de réussir cette « réforme décisive ». Il a, dans ce sens, souligné la nécessité d'assurer suffisamment de clarté, d'exhaustivité et de coordination aux dispositions de ce texte et de lui donner la force juridique, en tant que référent législatif encadrant la réforme pédagogique et un outil favorisant la mutation de l'école marocaine. Le parlement doit entamer l'examen du projet de loi-cadre relatif au système de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, adoptée en août dernier en conseil des ministres.