La Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a annoncé la mise en place d'une commission chargée de la création d'un marché secondaire des créances en souffrance. S'exprimant lors d'un point de presse tenu, mardi, en mode visioconférence à l'issue de la dernière réunion trimestrielle du Conseil de BAM de l'année 2021, Jouahri a affirmé que la Banque centrale est engagée activement pour pouvoir au cours de cette année sortir au grand jour ce marché secondaire des créances en souffrance. « Nous avons déjà travaillé sur ce qui doit être demandé, aussi bien sur le plan fiscal, que sur le plan juridique et des recouvrements. Nous avons aussi travaillé avec les banques, et le volume est assez valable pour animer ce marché secondaire », a-t-il dit. A noter que le Fonds Monétaire international (FMI) estime que la Banque Centrale devra continuer à veiller à ce que les banques continuent de constituer des provisions pour créances douteuses, tout en accélérant, avec les autorités concernées, le lancement des réformes pour la création d'un marché secondaire des créances en souffrance. Les autorités devraient parachever le projet de réforme légale visant à se doter d'un cadre plus solide en matière de résolution bancaire, note-t-il encore. Accompagner les porteurs de projets Sur un autre registre, Abdellatif Jouahri a insisté sur la nécessité d'établir une politique d'accompagnement pour les jeunes porteurs de projets afin de bénéficier du financement dans le cadre du programme Intelaka. Les catégories auxquelles s'adresse le programme Intelaka vont devoir être accompagnées à même de préparer des dossiers bancables, a affirmé le Wali de la Banque centrale, notant que « l'idée du projet doit être soutenue par un dossier complet permettant à la banque de passer rapidement à l'accord au financement et non le rejet ». Il a, dans ce sens, relevé que le taux de rejet au niveau des banques est supérieur au tiers, soulignant l'importance de ce chantier Royal lancé en octobre 2019 et qui est voué à la promotion de l'entrepreneuriat et à l'inclusion financière. Mettant en avant la nécessité de la coordination des Centres régionaux d'investissement (CRI) au niveau régional, il a fait savoir que BAM « va labeliser avec ces centres les partenaires qui peuvent apporter les contributions au niveau des demandeurs de crédits Intelaka ». L'objectif, a-t-il soutenu, est de trouver le cadre adéquat, à la fois complet mais simple, pour rendre les dossiers bancables et pour pouvoir accéder au financement.