Dans le cadre de la promotion de la paix et de la sécurité dans la région du Maghreb et plus particulièrement en Libye ainsi que du Sahel (Mali, NigerBurkina Faso), le chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général Stephen J. Townsend a entamé une tournée dans les capitales concernés à savoir Alger, Tripoli et Tunis. Dans la capitale algérienne par laquelle la délégation américaine et le général Townsend ont débuté, il a été question « des développements dans la région, en particulier la sécurité au Sahel et les moyens de renforcer les capacités des pays de la région, notamment en matière de lutte contre le terrorisme », selon un communiqué de la présidence algérienne. Dans un tweet de l'Africom, le haut gradé américain a salué « le rôle de l'Algérie dans la promotion de la paix, la sécurité et la prospérité dans la région et au-delà ». Le régime d'Algérie, qui tente à ce propos de s'octroyer un rôle de médiateur dans les crises en Libye et au Mali, de cette visite que lui a consacrée lundi, le général Townsend a indiqué, qu'« il a été discuté des opportunités pour faire avancer les relations de coopération, dans divers domaines liés à l'activité du leadership américain en Afrique, ainsi que de passer, en revue les derniers développements dans la région, notamment la situation sécuritaire au Sahel et les moyens pour renforcer les capacités des pays de la région, en particulier celles liées à la lutte contre le terrorisme ». Voilà pour le protocole et en parallèle les voix de leur maître ont fanfaronné comme à l'accoutumée et l'un des médias à solde, l'illustrait ainsi, « Cette visite intervient, en outre, quelques jours après que l'Algérie ait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison de l'animosité et des desseins malveillants affichés par le voisin de l'Ouest. Elle intervient, également, au moment où les mercenaires étrangers gagnent en influence dans la région, à l'instar de la société militaire privée russe, déjà très active en Libye ». Cela étant, le chef de l'Africom s'est ensuite rendu à Tripoli mardi matin, où il s'est entretenu avec le Premier ministre libyen Abdulhamid Dbeibeh, en présence de l'ambassadeur américain et envoyé spécial en Libye Richard Norland, d'après un communiqué du bureau des médias du gouvernement libyen. Dbeibeh et le commandant des forces américaines (Africom) ont convenu, de poursuivre la coopération stratégique conjointe entre Tripoli et Washington au service de la stabilité et de la sécurité de la région et la discussion a porté avec la partie américaine « de la coordination des efforts pour lutter contre le terrorisme dans le sud de la Libye ». Le communiqué ajoute que les deux parties « ont discuté du dossier de l'expulsion des mercenaires, de la présence de forces étrangères dans le sud de la Libye, et des efforts déployés avec les pays frontaliers à cet égard ». Il est dit également que Dbeibeh et Townsend ont également convenu « de poursuivre la coopération stratégique conjointe entre l'Etat libyen et les Etats-Unis au service de la stabilité et de la sécurité de la région », selon le communiqué du gouvernement libyen. Après ces pourparlers, Townsend a quitté Tripoli pour se diriger vers sa prochaine destination, Tunis où il a été accueilli par une délégation militaire de haut niveau avec laquelle il a eu un entretien au salon d'honneur de l'aéroport militaire de l'Aouina, selon un communiqué du ministère tunisien de la Défense. L'entretien a porté encore une fois sur le renforcement de la coopération entre la Tunisie et les Etats Unis dans les domaines de la formation, de la sécurisation des frontières et de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, selon la même source. Cette rencontre a été également « l'occasion d'évoquer le renforcement des capacités opérationnelles de l'institution militaire tunisienne dans les domaines de la formation, des renseignements et des exercices communs; ainsi que la situation sécuritaire à l'échelle régionale », a-t-il été ajouté. L'Africom à titre de rappel est une unité de combat affiliée au département américain de la Défense devenue opérationnelle en 2008. Basée à Stuttgart, en Allemagne, elle coordonne l'ensemble des activités militaires avec la totalité des pays africains, à l'exception de l'Egypte qui coopère directement avec le Commandement central.