Le Maroc entretient des relations conflictuelles avec le secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), le Tunisien, Taieb Baccouche, qui s'est rapproché des autorités algériennes pour se maintenir à son poste, indiquent des sources de l'UMA. Selon des sources au sein de l'Union, ayant requis l'anonymat, le secrétaire général de l'organisation, ancien ministre tunisien des Affaires Etrangères, a développé des relations avec les autorités algériennes en contrepartie de son maintien à la tête de l'UMA. Le responsable tunisien a, cherché le soutien d'Alger pour éviter de perdre son poste, une éviction voulue par le président tunisien Kais Saied qui a proposé un autre candidat pour le remplacer au poste de secrétaire général. Taieb Baccouche s'est tourné vers les autorités algériennes pour contrecarrer la volonté du président tunisien, et en contre partie, a dû s'engager dans des démarches hostiles au Maroc en nuisant à ses intérêts, dans l'application stricte de l'agenda algérien, révèlent ces sources à Hespress. Une série d'événements se sont succédés, pour prouver ce froid entre le Maroc et le secrétaire général, affirment les mêmes sources, qui citent des entraves aux négociations inter-libyennes menées et hébergées par le Royaume et l'ONU pour aider la Libye à sortir de la crise. Ces entraves auraient commencé dès le début du dialogue inter-libyen en septembre 2020, indique-t-on. Deuxième événement, l'Algérie a adressé un mémorandum au Secrétaire général l'exhortant à ne pas publier de communiqué ou de déclaration louant les efforts marocains, ajoute la source, alors que cette pratique était courante. Bien entendu, Baccouche s'est exécuté en appliquant les ordres de l'Algérie. Ce travail de sape visant le Maroc a donné lieu à un gel des relations avec l'intéressé. Signe de la colère de Rabat face à cette grave atteinte à la crédibilité de Baccouche et sa partialité prouvée, le ministre marocain des Affaires Etrangères, Nasser Bourita, a refusé de le recevoir. Le Maroc a boycotté les réunions et n'a pas répondu pendant plus de 10 jours à la demande des ministres des Affaires étrangères réunis des cinq Etats, malgré l'approbation des autres pays. Autre signe de froid, ajoutent les mêmes sources, le Maroc a réduit le niveau de sa représentation diplomatique au Secrétariat général de l'Union du Maghreb.