Alors que la Russie a adopte jusqu'ici une position conciliante avec les talibans arrivés à la mi-août au pouvoir en Afghanistan, jeudi, Moscou a annoncé, jeudi, la livraison d'armes aux pays voisins menacés par l'instabilité du pays. Dans le même sillage, plusieurs pays occidentaux ont annoncé une menace terroriste aux abords du principal aéroport du pays. Alors que les talibans ont affirmé que les pays voisins d'Asie centrale ne craignaient rien de leur part, la situation catastrophique dans le pays quelques jours avant la fin complète de la mission américaine, inquiète grandement dans le monde, et surtout dans les pays frontaliers. Ainsi, la Russie, grande puissance militaire régionale, a annoncé avoir reçu des commandes en armement offensif et défensif, au lendemain de l'annonce de l'organisation de 4 vols de rapatriement de Russes et de citoyens de pays de la région. « Nous travaillons déjà sur un certain nombre de commandes de pays de la région pour la fourniture d'hélicoptères russes, d'armes légères et de systèmes modernes de protection des frontières », a indiqué à Alexandre Mikheïev, le directeur général de Rosoboronexport, Alexandre Mikheïev, dans une déclaration à l'agence Ria Novosti. La Russie semble tempérer sa position à présent que la menace des talibans semble réelle. Le pays craint l'émergence d'une menace terroriste dans la région qu'elle considère sous sa zone d'influence. Moscou n'a pas caché ses inquiétudes quant aux terroriste qui se présentent en tant que réfugiés. Plusieurs pays frontaliers de l'Afghanistan comme l'Ouzbékistan et le Tadjikistan, tous deux ayant connu des attaques jihadistes vers la fin des années 90, craignent la résurgence de cette menace. Les deux pays participeront début septembre à des exercices militaires. Par ailleurs, d'autres pays occidentaux, ont annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi des alertes concernant la sécurité aux abords de l'aéroport de Kaboul. Des menaces « terroristes », selon le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'Australie. Les trois pays ont appelé personnes « se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement », comme l'a indiqué le département d'Etat américain qui a mentionné des menaces sécuritaires, et ne « menace très élevée d'attentat terroriste » par l'Australie.