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Faut-il encourager son enfant à faire ses devoirs hors classe ?
Publié dans Hespress le 15 - 10 - 2018

Les devoirs sont essentiellement fondés sur l'assimilation des cours de la journée. Un enfant peut avoir « suivi » le cours sans pour autant avoir tout compris, et rentrer chez lui en ressentant des difficultés à faire ses devoirs, parce que faire des devoirs après une longue journée d'école n'est pas toujours évident ! C'est un peu le même principe que dans une course de marathon. Selon leurs capacités, certaines personnes auraient besoin de deux heures pour faire le trajet ; pour d'autres, il en faut six.
Le problème, c'est qu'il y'a un nombre considérable d'élèves qui se font faire les devoirs par un parent ou par l'oncle ou le cousin à la faculté. Or, tous les élèves n'ont pas les mêmes chances d'avoir les mêmes opportunités.
Hespress FR s'est entretenu avec Karima Boujlili coach personnel, professionnel et hypno thérapeute qui s'est exprimée sur le sujet.
« Nous remarquons que la plupart des écoles donnent une charge importante de devoirs scolaires ce qui pourrait priver les élèves de développer d'autres compétences ou talents essentiels pour leur vie personnelle ou carrément renoncer à leurs loisirs », a-t-elle déclaré.
Une pratique scolaire « traditionnelle » et « nuisible » ?
Selon Karima Boujlili, les devoirs hors classe sont une pratique scolaire traditionnelle inspirée de croyances populaires qui lient la réussite et l'efficacité de l'apprentissage à la répétition ; il s'est avéré que ce n'est pas vraiment efficace.
Nombre d'études effectuées dans les quatre coins du monde ont démontré que 70% des élèves présenteraient des symptômes physiques liés au stress tels que, les maux de tête, l'épuisement, le manque de sommeil, la perte de poids ou alors le surpoids ainsi que des problèmes d'estomac, toujours selon la même source.
En effet, bien que la plupart d'élèves soient aidés par leurs parents, ces derniers ne sont pas tous en mesure de venir en aide à leurs enfants, parce qu'ils ne sont pas particulièrement formés à la pédagogie ou alors n'ont tout simplement pas le temps de les aider. « Bon nombre d'élèves se voient subir une pression de la part de leurs parents qui les incitent ou même les obligent à suivre des cours supplémentaires pour avoir de meilleures notes. Ces mêmes parents mettent encore de la pression à leurs enfants pour accéder des années plus tard à des écoles qu'ils ont choisies eux », ajoute la coach.
De plus, les familles qui sont capables d'aider leurs enfants à faire leurs devoirs et qui se voient, le soir penchés sur le tas de cahiers et livres ne semblent pas avoir de vie de famille. Ils n'ont pas le temps pour rire ou pour faire autre chose, sortir se promener par exemple. Beaucoup d'enfants qui sont en échec scolaire n'auraient-ils pas des parents qui étaient déjà eux-mêmes en échec scolaire. ?
Les risques prouvés, il y a un siècle déjà...en France
En France par contre, Les devoirs à faire hors classe étaient déjà interdits… depuis 1956, par une circulaire du 29 décembre concernant les écoles primaires qui stipule qu'« aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. » Mais, si le travail écrit est supposément interdit, rien n'empêche l'enseignant de donner de la lecture ou des leçons à apprendre à la maison. De même, il apparaît, à l'analyse, urgent de préciser la nature exacte de ce qui est interdit et de ce qui ne l'est pas hors du temps des cours.
La dite circulaire préconise que pour la santé des élèves, six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail soutenu ne peut qu'apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l'équilibre nerveux des enfants.
Pour ce qui est des risques éducatifs, la même circulaire stipule que « Le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu'un intérêt éducatif limité». En d'autres termes, un contrôle éducatif est nécessaire et seul le maître peut l'assurer : à défaut, l'enfant risque de « bâcler » son travail et se contenter « d'une besogne matérielle et machinale, pourvu qu'elle ait une certaine correction extérieure »
Qu'en est-il du Maroc ?
Au Maroc, aucune loi n'interdit une telle pratique. Pire, aucune recherche officielle n'a été rendue publique.
Certains parents d'enfants dans des écoles privées avancent le prétexte suivant comme le déclarent Mostafa Farah et Jihad Senhaji, parents d'élèves dans un établissement privé à Fès : « en tant que parents, nous souhaitons suivre ce que font nos enfants et nous pensons qu'on ne donne pas assez de devoirs à faire à la maison».
Devant ce chaos, Il est temps, -n'est-il pas trop tard ? – que le ministère de l'éducation nationale réglemente et clarifie l'organisation du temps scolaire pour que les devoirs et exercices trouvent leurs places dans la plage horaire scolaire.
Dans cette logique de pensée, le ministère de tutelle devrait réfléchir à prôner une meilleure méthodologie de travail personnel dès le primaire et si l'élève est « mieux armé dans la méthode », une fois chez lui, il ne trouvera aucune sinon presque pas de difficulté à pratiquer ce qu'il a appris. Les élèves apprendront à apprendre, à s'autonomiser, à travailler seuls, et ce dans tous les cycles de l'enseignement.


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