Les prévisions du vendredi 29 novembre    Inauguration des nouveaux locaux du Consulat général de France à Tanger    Inauguration des nouveaux locaux du Consulat général de France à Tanger    Le ministre de la Justice s'entretient au Caire avec plusieurs de ses homologues arabes    Un projet de loi sur le code des juridictions financières adopté en conseil de gouvernement    MEDays 2024 : Focus sur l'autonomisation de la femme africaine et son rôle dans le développement économique    L'Hôtel de la Tour Mohammed VI ouvrira sous la marque Waldorf Astoria du groupe Hilton    AMO Achamil : le gouvernement adopte un nouveau décrêt    Tétouan proclamée capitale méditerranéenne de la culture et du dialogue pour 2026    Officiel: Les Députés Espagnols Interpellent le Gouvernement sur l'Affaire Hichem Aboud    Gaza : Le Maroc dans l'inextricable équation d'une paix durable    Le Maroc perd une place au classement FIFA    Para-taekwondo : le Maroc remporte 4 médailles d'or aux mondiaux 2024, à Bahreïn    Sahara : Grenade réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale marocaine    Tanger: enquête judiciaire à l'encontre d'un individu suspecté d'avoir tué sa mère et tenté d'assassiner sa sœur et son frère    Kenitra : L'ANEF opère à plusieurs opération de reforestation    CASAMOUJA 2024 : Une édition au service des valeurs citoyennes    Maroc-Qatar 2024 : l'ONMT rehausse l'éclat du Kingdom of Light à Doha    Barbra Banda remporte le prix BBC de la footballeuse de l'année    Football : Les lionceaux U-15 battus par l'Espagne    L'arrestation de l'ex-président de la Fédération algérienne de football est-elle liée au Maroc ? [Désintox]    Marrakech : Une influenceuse brésilienne détenue après une altercation avec la police    Inondations en Espagne : le gouvernement annonce un nouveau plan d'aide    Azali Assoumani: "L'Afrique a le devoir de bâtir un avenir où la souveraineté des Etats sera respectée"    Italie : Un réfugié marocain risque l'expulsion pour agression sexuelle    X, Tik Tok, Instagram, Facebook… L'Australie interdit l'accès aux moins de 16 ans    Plus de 900 participants au championnat provincial à Rabat    Abderrahmane Rahoule : 60 ans de création : L'école de Casablanca entre héritage et transmission    Visa For Music 2024 : Une audience de plus de 12.000 spectateurs    Festival International d'Art Vidéo de Casablanca : 30 Ans de créativité, d'innovation technologique et d'exploration artistique    Storytelling : raconte-moi ton histoire...    Les Lions de l'Atlas : entre espoirs et désillusions    El Jadida Floraison d'initiatives culturelles !    Le TGV Al Boraq consacré par un timbre de l'ONU    Pr Najia Hajjaj Hassouni, élue membre associée de l'Académie de Médecine de France    Réforme de l'éducation : le gouvernement veille à la réussite de la feuille de route 2022-2026    Arrestation de cinq individus pour trafic international d'or à Oujda    Panama, Equateur : le polisario perd pied en Amérique Latine    La Haye : Le Maroc réélu au Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques    Jared Kushner et Ivanka Trump, Viendront- viendront pas à Dakhla    CCAF. J1 (Phase de poules. Gr. B): Dayo double buteur face au CD Lunda Sul    Beaucoup reste à faire pour mettre les droits de l'Homme au centre des préoccupations des entreprises (M. Zniber)    Marché secondaire des créances en souffrance : Un projet de loi bientôt dans le circuit d'adoption    AIEA : Le Maroc est attaché aux principes de la coopération Sud-Sud et de la solidarité africaine    SAR le Prince Moulay Rachid: Le FIFM contribue, depuis sa création, à la dynamisation de l'industrie cinématographique du Maroc    L'équipementier automobile Forvia tisse sa toile à Salé    Temps anormalement chaud ce jeudi 28 novembre    Les MEDays questionnent les « souverainetés » dans un monde en profonde mutation    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



FT: Un NMD impulsé par le Roi Mohammed VI pour faire face à la crise de confiance des Marocains
Publié dans Hespress le 27 - 07 - 2021

Une commission spéciale formée par le Roi Mohammed VI a présenté, mardi 25 mai 2021 devant le souverain, plusieurs pistes de réformes pour un « nouveau modèle de développement » face à la « crise de confiance » de la population vis-à-vis de ses institutions. Le NMD énumère les enjeux, les priorités ainsi que la manière d'atteindre le changement escompté à l'horizon 2035.
Le Roi Mohammed VI accorde une grande importance à la réussite du chantier de mise en œuvre des conclusions du Rapport général sur le Nouveau Modèle de Développement. Sous son impulsion et conformément à une méthode de travail qui a donné ses preuves, le souverain a mis au travail une Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) qui a passé au scanner tous les
Inclusion économique, protection sociale, « enseignement efficace », service de santé « de qualité », « équité fiscale », « justice efficiente et intègre », « renforcement des libertés individuelles et publiques », les propositions du rapport sont multiples et n'oublient pas les « 4,5 millions de jeunes inactifs ». Ces objectifs de développement fixés par les 35 membres de la CSMD doivent changer la face du Maroc d'ici 2035. Un document de 170 pages (https://www.csmd.ma) jouera le rôle d'une « boussole », constituant ainsi un point de départ vers une nouvelle étape, pour aller de l'avant dans le projet sociétal du royaume, sous la conduite de Mohammed VI.
Ayant bien géré la pandémie, le Maroc a désormais besoin non seulement de relancer la machine économique mais également de changer de logiciel pour réduire les disparités et les inégalités. Pour ce faire, la commission s'est fixé une ambition de développement « forte et raisonnée, aspirationnelle sans être utopique ».
L'appel au changement fait l'unanimité des Marocains
La démarche participative de la commission a permis de faire le diagnostic de l'état du pays tel qu'il est perçu par les citoyens et les acteurs, soulignant aussi bien les acquis que les attentes et les aspirations. Ayant interagi directement avec 9.719 personnes et 20,3 millions de personnes via les réseaux sociaux, les membres de la commission consacrent une partie du rapport aux préoccupations et propositions des citoyens, qui sont principalement en rapport avec la qualité des services publics, l'accès à des opportunités économiques et à l'emploi, et l'ancrage des principes de bonne gouvernance.
L'éducation, la santé, le transport et les opportunités d'ouverture et d'épanouissement, notamment à travers la culture et le sport, voici les principaux domaines qui cristallisent les attentes des citoyens. Pour les auteurs de ce rapport, ces domaines doivent être « appréhendés en termes de qualité de l'offre et d'accessibilité dans des conditions favorables ».
Le thème qui cristallise le plus d'attentes est l'éducation. L'accent est mis sur la réhabilitation de l'école publique, en améliorant substantiellement la qualité des apprentissages et leur adaptation aux besoins du marché du travail. Au niveau de la santé, « une offre de soins de qualité accessible à tous » est désormais une obligation pour les Marocains, notant que les attentes dans ce domaine portent sur le renforcement conséquent des effectifs du personnel médical et sur la répartition équitable des infrastructures de santé sur l'ensemble du territoire pour résorber les disparités alarmantes relevées en la matière.
En matière de transport et de mobilité, la commission indique que les citoyens dénoncent la faible disponibilité et les difficultés d'accès aux services de transports, notant à cet effet que les habitants de zones rurales et montagneuses déplorent leur enclavement, qui entrave leur capacité à développer des activités économiques viables.
Le rapport souligne, en outre, que dans le domaine de la culture, et plus largement des loisirs d'épanouissement, les jeunes en particulier appellent à la valorisation et à la multiplication des espaces dédiés à l'expression culturelle et artistique et des infrastructures et activités sportives. « La culture accessible à tous est considérée non seulement comme source d'épanouissement individuel mais aussi comme condition nécessaire à la construction d'une société démocratique et d'un vivre ensemble harmonieux, respectueux de la richesse et de la diversité culturelle du Maroc », lit-on dans le rapport.
Concrètement, et en chiffres, le Maroc de 2035 aspire à atteindre le doublement du PIB par habitant, une maîtrise des apprentissages de base à la fin du cycle primaire par plus de 90% des élèves, l'augmentation du nombre de médecins par habitants pour atteindre les normes de l'OMS, la réduction à 20% de la part de l'emploi informel, l'élargissement du taux de participation des femmes à 45%, un taux de satisfaction des citoyens envers l'administration et les services publics de plus de 80%.
Si la CSMD met au centre de ses propositions l'importance des ressources humaines, elle met également le doigt sur les axes de gestion rationnelle des ressources physiques et recense les ressources financières à mobiliser. Ainsi, la stratégie de financement du nouveau modèle prendra appui sur cinq leviers structurants qui devront être actionnés de manière concomitante. Une politique budgétaire agile et alignée aux objectifs fixés, et qui s'inscrit dans la dynamique de moyen et long terme que requiert tout modèle de développement. Une politique fiscale plus efficace, à même de permettre la mobilisation de ressources supplémentaires, dont le potentiel est estimé entre 2 et 3% du PIB. Une amorce rapide de la transformation structurelle de l'économie, à même de générer des ressources à moyen terme permettant la soutenabilité du modèle, moyennant des conditions propices pour l'accroissement de l'investissement privé national et international, à travers un cadre d'investissement attractif et la diversification des mécanismes et des systèmes de financement au service de la transformation.
C'est dire que si le Maroc compte mobiliser ses ressources internes, il n'en sera pas moins encore plus proche de son réseau de partenariat et de financement international afin d'assurer la levée des fonds nécessaires et la mobilisation des investissements directs étrangers.
Le Maroc prend ses destinées en mains
Si le monde post-Covid-19 demeure encore incertain, il est potentiellement porteur de nouvelles opportunités économiques. Dans ce contexte d'incertitude, la CSMD insiste sur le besoin d'un Etat fort, et protecteur, capable de remédier aux vulnérabilités sanitaires, économiques et sociales du pays, à travers « une gestion de proximité mobilisant tous les acteurs ».
Sur la base de ses nombreux atouts, à savoir, son positionnement géographique, son patrimoine culturel, ses valeurs religieuses en harmonie avec les valeurs humaines, ainsi que les liens forts et séculaires entre la monarchie et le peuple, le Maroc de 2035 sera, selon la CSMD, « une force capable de faire face aux défis et crises aux dimensions régionale et internationale, et de transformer ses répercussions en opportunités en faveur du développement de notre pays ».
Traduisant le concept de « responsabilité et d'essor » développé par le Roi dans le discours du Trône de 2019, cette commission prône ainsi une nouvelle doctrine organisationnelle. Il est question de complémentarité entre un « état fort et juste et une société forte et dynamique », reflétant la singularité du modèle de développement du royaume où « l'institution monarchique est la clé de voûte de l'Etat », selon la commission. Le rapport explique ainsi que la monarchie marocaine est un « symbole de l'unité de la Nation, garante des équilibres, porteuse de la vision de développement et des chantiers stratégiques de temps long et du suivi de leur exécution au service des citoyens ».
La nouvelle feuille de route tend à mettre fin à de multiples dysfonctionnements et à « propulser le Maroc, dans différents domaines d'ici 2035, dans le tiers supérieur des différents classements mondiaux des nations ». Les défis sont énumérés, mais aussi les enjeux, les priorités ainsi que la manière d'atteindre le changement auquel aspirent tous les marocains dans un pays ambitieux, organisé, calme et solidaire.
L'enjeu du Maroc de demain est donc d'opérer une véritable rupture non plus seulement avec l'ancien modèle de développement qui a montré ses limites, mais surtout avec les mauvaises pratiques qui minent, jusque-là, l'essor du pays.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.