Près de 2 100 migrants sont morts au large de l'Espagne pendant les 6 premiers mois de l'année nous rapporte une étude de l'ONG Caminando Fronteras. Ces migrants sont morts en tentant de rejoindre l'Espagne par la mer, durant le premier semestre de cette année. Un nombre cinq fois plus élevé que celui enregistré pour la même période de l'an dernier nous dit encore l'ONG. C'est une "annus horribils » année horrible », a dénoncé la présidente de la dite ONG, Helena Moleno pour ne pas la citer, lors d'une conférence de presse de présentation du bilan humain des traversés, cette semaine. Au total, elle a présenté 2 087 migrants originaires de 18 pays, principalement d'Afrique de l'Ouest, qui ont péri en tentant de se rendre en Espagne entre janvier et juin, contre 2 170 durant toute l'année 2020. En 2021, plus de 90 % des décès (1 922) ont eu lieu lors de 57 naufrages sur la route maritime vers les îles espagnoles des Canaries. Depuis fin 2019, les arrivées de migrants ont bondi sur l'archipel en face des côtes africaines, en Atlantique. La route la plus courte vers les îles Canaries à partir des côtes marocaines fait plus de 100 km, une traversée particulièrement dangereuse en raison des forts courants océaniques. Selon Helena Maleno, l'augmentation du nombre de décès cette année serait dû à une plus grande utilisation des bateaux pneumatiques, qui sont moins sûrs, les migrants ayant du mal à trouver des bateaux en bois. Là, ça devient de l'étroitesse de l'esprit, on a les moyens que l'on peut ma bonne dame. La militante qui depuis avril dernier n'est ou ne semble plus, être la bienvenue au Maroc a vu ses vieux démons se réveiller et a encore répandu son venin contre le Royaume en dénonçant également la coopération insuffisante entre les services de secours espagnols et marocains. « Il n'y a pas de coordination. Les informations ne circulent pas entre les deux Etats ». La militante a affirmé qu'il arrive régulièrement qu'aucun secours – espagnols ou marocains – ne soit envoyé vers les embarcations en détresse. « Les migrants peuvent passer une journée entière à se noyer ». La coopération entre le Maroc et l'Espagne s'est effectivement dégradée depuis mai, mais de là à occulter les efforts du Royaume quant à l'immigration est une constatation pour le moins grossière, le Maroc a les services de sauvetage qu'il peut. Selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), dont la méthodologie est différente, 193 migrants sont morts sur la route des Canaries et 148 en Méditerranée occidentale depuis le début de l'année. D'après le ministère espagnol de l'Intérieur, 12 622 migrants sont arrivés en Espagne par voie maritime au premier semestre, soit près du double du nombre d'arrivées à la même période l'an dernier (7 256). Le ministère a indiqué ne pas avoir de précision sur le nombre des migrants disparus lors de leur traversée. La bonne dame a estimé, elle, quant à ce point, que l'augmentation du nombre de décès enregistrés par son ONG, est due au fait que les membres des familles des migrants sont plus nombreux à signaler à Caminando Fronteras, la disparition de leurs proches en mer. On le voit donc, la mauvaise foi de Helena Moleno est des plus manifestes, elle grossit les chiffres mais à quel fin ? Certes, des migrants, en nombre périssent en mer chaque année en tentant de rejoindre les côtes espagnoles mais de là, à déformer gravement la réalité des faits, il a n'y a eu qu'un pas que la présidente a eu vite fait de franchir. Quand Helena Maleno évoque « Personne ne doit mourir dans l'eau pour traverser une frontière ! Il faut améliorer cette coordination, il faut améliorer cette communication », on lui accorde volontiers. Nul humain ne doit ainsi périr, il y a, à faire. Mais quand celle qui crache mieux que quiconque dans la soupe, implique le Royaume en disant, « Il y a actuellement un problème politique entre l'Espagne et le Maroc et cela fait qu'il n'y a pas de collaboration pour aller sauver des vies dans l'eau. Les migrants sont ainsi au milieu de tout ce chantage politique et diplomatique. C'est un business. La vie des migrants, c'est devenu un business. On doit stopper tout cela. On doit revenir à cette Europe des droits humains et on doit arrêter cette situation qui se passe aujourd'hui. Il y a les moyens de l'arrêter, il y a les capacités », cela devient de l'insulte pure et simple. L'immigration clandestine n'est pas le problème de ce côté-ci de la rive, c'est celui de l'Europe. Que peut-on attendre d'un continent que l'on suce de toutes ses richesses jusqu'à la misère. Ici-bled, il est un dicton « Affame ton chien il te suivra », aussi dirions-nous à Helena qui n'a pour ambition que de sauver le chien, de ne pas affamer l'homme qui le nourrit.