En Algérie, une quantité de drogue estimée à près de 500 kilogrammes de cocaïne a été trouvée dimanche dernier dans des sacs flottant au large des côtes du port d'Arzew, dans la wilaya d'Oran, par une bande de pêcheurs. Ces derniers en ont informé les éléments des garde-côtes qui ont procédé à la saisie de cette marchandise pour le moins suspecte. Cette saisie est une autre grande affaire de trafic de cocaïne qui vient d'éclater en Algérie, fait suite à celle de 2018, où une quantité de 7 quintaux (700 kg) avait été saisie à Oran. L'affaire avait éclaboussé une bonne partie de l'élite algérienne et non des moindres dont le fils du président actuel relaxé depuis l'avènement Abdelmadjid Tebboune et de généraux et autres sommités en Algérie. Cette affaire, qui ne manquera pas de faire des vagues en Algérie est la deuxième plus grosse saisie de drogue dure en Algérie. Elle risque, en effet, de faire révéler beaucoup de choses et même faire tomber des têtes, comme cela a été le cas en 2018, avec l'affaire des 7 quintaux de cocaïne saisis à Oran. Un scandale connu sous le nom de K. El Bouchi ou le boucher et dont les répercussions sur le plan politique-sécuritaire se poursuivent à ce jour. Il est dit qu'une enquête est en cours pour faire la lumière sur « cette tentative d'introduction en Algérie » des 490 kilogrammes de cocaïne, saisie près des côtes d'Arzew. C'est en tous cas, ce que le ministère de la Défense nationale (MDN) a annoncé dans un communiqué rendu public hier, au lendemain de la révélation par les médias de l'incroyable saisie de stupéfiants. « une enquête est en cours afin de déterminer tous les détails de cette tentative criminelle », a indiqué un communiqué du MDN, ajoutant que « les analyses effectuées par les services compétents de la Gendarmerie nationale sur des échantillons de la marchandise saisie ont confirmé qu'il s'agissait bien de cocaïne ». Voilà comment est présentée « officiellement » l'affaire : « Dans le sillage des opérations de lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, et dans le cadre de la sécurisation de nos eaux territoriales, les garde-côtes du commandement des forces navales, relevant de la façade maritime ouest, à Oran, ont déjoué , le 26 juin 2021 à 22h, une tentative d'introduction d'une énorme quantité de cocaïne destinée à l'inondation de notre pays par ces poisons et drogues » est-il dit par le MDN. En disant la façade maritime ouest, inutile de suivre d'autres regards, c'est le Royaume qui est visé. « Cette opération vient renforcer la dynamique des résultats positifs concrétisés par les unités de l'ANP sur le terrain, notamment à la lumière du sens de civisme et de coopération du citoyen qui contribue, à son tour, à la lutte contre la criminalité. Elle vient également s'ajouter aux multiples opérations ayant permis de mettre en échec toute tentative d'introduction et de colportage de ces poisons dans notre pays » Et la source d'étayer « l'opération a été amorcée à travers un appel lancé par des pêcheurs algériens, portant sur la présence de sacs suspects qui flottaient, et suite auquel des unités des garde-côtes d'Arzew ont été dépêchées sur les lieux à 6 milles marins au nord-ouest du Cap Carbon à Oran» . L'Algérie, c'est un fait, est devenue une plaque tournante du trafic de drogues en Afrique du Nord, au regard des innombrables saisies de psychotropes, kif et autres drogues dures et la multitude de procès pour trafic de stupéfiants, traités par les tribunaux algériens, impliquant des centaines de petits trafiquants alors que les barons sont en fuite. Qu'il s'agisse de la contrebande de résine de cannabis, de cocaïne provenant de pays d'Amérique du Sud ou d'héroïne, de retentissantes affaires comme celle des 81 kilogrammes de cocaïne des îles Habibas, des 701 kg du port d'Oran en 2018 ou la saisie de samedi dernier à Arzew, de très nombreuses affaires de trafic de différentes drogues, de moindre importance mais tout aussi révélatrices du dynamisme des narcotrafiquants grâce à la complicité du régime algérien et plus particulièrement de l'armée qui fait la pluie et le beau temps. Lundi, les services de police d'Oran ont mis la main sur plus de 200 kilos de résine de cannabis et interpellé quatre personnes suspectées appartenir à un réseau de contrebande international. Malgré cela, la lutte contre les stupéfiants, n'est pas dans le gênes des services de sécurité algérien trop corrompus pour vraiment intervenir. Ces derniers temps, plusieurs motomarines (jet-ski) ont été abandonnées sur les côtes de Mostaganem, Oran et Ain Temouchent. La même source a indiqué que ces engins ont été abandonnés après avoir servi à transporter des quantités de cette drogue dure. A l'Est de l'Eden, pour se libérer de tout sentiment de culpabilité on n'a de cesse d'accuser le Royaume en affirmant que le trafic de cocaïne est, venu se greffer au « trafic transnational de kif marocain » dont une grande partie traverse l'Algérie pour alimenter le marché européen. Pourtant, les faits sont là et avec ou sans investigation de l'ANP, cette nouvelle saisie record, vient donner de l'épaisseur à la thèse qui prétend qu'Oran est désormais passée de plaque tournante du trafic de résine de cannabis à ville de transit de drogues dures. Il n'est désormais plus écarté l'existence d'une connexion entre des narcotrafiquants locaux algériens avec des cartels d'Amérique du Sud pour le transport de la cocaïne vers les marchés européens et moyen-orientaux. Le trafic des drogues dures en Algérie, notamment la cocaïne, héroïne, psychotropes etc... connaît une escalade inquiétante. La cocaïne, drogue dite de riches est en train de se "démocratiser" auprès de consommateurs car la demande en Algérie est de plus en plus forte.