Le régime de Bachar Al Assad, récemment réélu à la tête de la Syrie, a tué au moins 12 personnes dont des combattants à Idleb, dernière région échappant au contrôle du pouvoir, selon une ONG. Il s'agit de l'une des attaques les plus meurtrières depuis le cessez-le-feu. Au moins 12 personnes ont trouvé la mort dans des bombardements du régime syrien à Idleb, région où sont reclus milices rebelles et djihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits humains (OSDH), une organisation basée en Grande Bretagne et qui comprend un large réseau d'observateurs. Selon l'Observatoire, un homme, une femme, deux enfants ainsi que 8 combattants ont trouvé la mort dans les bombardements. Les combattants sont vraisemblablement des membres du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) ou des alliés. Une première frappe a visé un véhicule civil dans le sud d'Idleb, puis un deuxième missile a été tiré après que les djihadistes du HTS se soient rassemblés autour de l'endroit de la première attaque, indique l'OSDH. Ces bombardements du régime de Bachar interviennent alors qu'un cessez-le-feu est en vigueur dans la région. Il avait notamment été négocié par la Russie la Turquie en 2020 après que d'autres cessez-le-feu étaient tombés à l'eau. Selon le HTS, cette ancienne branche d'AL Qaida qui contrôle la moitié de la région d'Idleb, au moins 3 de ses membres ont péri dans cette attaque qui aurait fait d'autres victimes civiles, des badauds venus sur le site de la première attaque avant qu'ils ne soient pris dans la deuxième. L'organisation OSDH a indiqué qu'il ne s'agissait pas des premières frappes violant le cessez-le-feu négocié en mars 2020. Mais celle-ci est l'une des plus meurtrières. Il y a 5 jours, d'autres frappes ont ciblé la région d'Idleb, signées par Bachar ou par la Russie elle-même. Plus de trois millions de personnes vivent dans cette région qui échappe encore au pouvoir du régime syrien. Les deux tiers de la population de la région ont été déplacés vers d'autres régions reconquises par le régime. La Syrie peine à se reconstruire après 10 ans de guerre ayant fait 500.000 morts, déclenchée par une contestation sociale en 2011 dans le sillage du printemps arabe. Depuis, le pays est devenu un terreau fertile pour l'envoi et la formation de combattants, de milices, de djihadistes de tous bords notamment de l'Etat islamique, en plus des puissances étrangères.