Un avocat, Antonio Urdiales de son nom, a reproché au gouvernement espagnol l'entrée en Espagne de Brahim Ghali sous couvert d'« aide humanitaire » et déposé plainte à l'encontre du séparatiste pour falsification de documents ou usage de faux passeport, falsification et recel, défend également la nécessité de quantifier le déboursement de l'argent public pour le séjour de cet individu en Espagne. En effet, dans une lettre adressée au chef du Tribunal d'Instruction numéro 7 de la capitale aragonaise, Rafael Lasala, l'avocat rejette qu'une finalité « humanitaire » puisse être utilisée. Il a, en plus de Brahim Ghali, dénoncé, les fonctionnaires étrangers, l'aéroport de Saragosse pour les mêmes motifs. Aussi en évoquant l'article 318 bis du Code pénal espagnol, il affirme que « les véritables responsables de ces événements ne pourraient jamais invoquer l'aide humanitaire comme cause d'exonération de responsabilité pénale ». Il s'appuie ce faisant sur la disposition qui punit d'une peine d'emprisonnement de trois mois à un an ou d'une amende quiconque « aide intentionnellement une personne non ressortissante d'un Etat membre de l'Union européenne à entrer sur le territoire espagnol ou à y transiter d'une manière qui viole la législation sur l'entrée ou le transit des étrangers ». C'est précisément la justification que le gouvernement de Pedro Sanchez a fournie pour protéger l'entrée en Espagne de Ghali. L'avocat considère que la défense du ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, pour « justifier la non-pertinence pénale du fait » est « partiale » puisque destinée aux immigrés en situation irrégulière. Ghali, explique-t-il, « n'est pas un immigré irrégulier assisté à la frontière par des fonctionnaires espagnols pour des raisons humanitaires ». Et attisant le feu, il monte crescendo en optant pour la pertinence d'une approche complice: «Il n'aurait pas été nécessaire d'adopter toute une série d'actes de dissimulation, ni l'utilisation de faux documents d'identité à l'entrée et au séjour ultérieur » sans arrière-pensées. Pour le parquet, il y a suffisamment d'indices que « l'entrée en Espagne et son transfert ultérieur à Logroño soient le résultat d'un accord préalable » entre Ghali lui-même, ses compagnons et les autorités espagnoles «ou entre les autorités espagnoles et algériennes ». « L'Algérie et l'Espagne ont préparé bien à l'avance le transfert du chef séparatiste de la rasd, le présentant comme un immigré pauvre ayant besoin d'aide humanitaire, garantissant ainsi l'irresponsabilité pénale des auteurs et complices », a-t-il dénoncé.