Dans son Bulletin mensuel des statistiques des finances publiques (BMSFP) à fin avril 2021 et en comparaison avec la même période de 2020, l'exécution de la loi de Finances fait ressortir un déficit budgétaire de 22,5 MMDH, selon les chiffres publiés par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). En effet et partant de la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la situation des charges et ressources du Trésor a dégagé un déficit budgétaire de 22,5 MMDH à fin avril 2021 contre un déficit budgétaire de 3,4 MMDH un an auparavant , a indiqué la TGR dans BMSFP. En comparaison au mois précédent, la situation des charges et ressources du Trésor avait dégagé un déficit budgétaire de 7,3 MMDH contre un excédent budgétaire de 6,2 MMDH un an auparavant. En février, elle laissait apparaitre un déficit budgétaire de 10,2 MMDH contre un déficit budgétaire a peu près de même consistance, 10 MMDH un an auparavant. Pour ce qui est du déficit observé au terme des quatre premiers mois de 2021, la TGR précise qu'il est tenu compte d'un solde positif de 12,8 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), contre un déficit du Trésor de 3,4 MMDH à fin avril 2020 (compte tenu d'un solde positif de 22,2 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA). Selon la TGR, qui relève du ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 81 MMDH contre 92,4 MMDH à fin avril 2020, en baisse de 12,3% ou – 11,4 MMDH. Aussi dans son BMSFP du mois d'avril 2021, la TGR attribue cette baisse à la diminution des impôts directs de 4,4% et des recettes non fiscales de 66,9%, conjuguée à la hausse des droits de douane de 21,1%, des impôts indirects de 7,7% et des droits d'enregistrement et de timbre de 4,3%. Toujours selon le BMSFP, il est indiqué que les recettes fiscales brutes ont été de 74,5 MMDH contre 72,7 MMDH à fin avril 2020, en augmentation de 2,5% ou +1.809 MDH, en raison de la hausse des recettes douanières de 12,5% et de la baisse de la fiscalité domestique de 1,1%. Les recettes non fiscales se sont pour leur part établies à 6,5 MMDH au cours de la même période contre 19,7 MMDH un an auparavant, accusant une baisse de 66,9% (-13,2 MMDH). La TGR indique également que, cette régression provient notamment de la diminution des versements des comptes spéciaux du Trésor au profit du budget général (1,9 MMDH contre 15,6 MMDH) et des fonds de concours (341 MDH contre 1.800 MDH), conjuguée à l'augmentation des recettes de monopoles (1.365 MDH contre 934 MDH) et des recettes en atténuation de dépenses de la dette (1.086 MDH contre 387 MDH). A fin avril 2021, l'analyse de l'évolution des dépenses émises au titre du budget général montre qu'elles ont accusé une baisse de 0,6% par rapport à leur niveau à fin avril 2020, s'établissant à 135,2 MMDH. Cette variation s'explique par la diminution de 21% des dépenses d'investissement, et de la hausse de 5,5% des dépenses de fonctionnement et de 5% des charges de la dette budgétisée, souligne la TGR dans son BMSFP. Les engagements de dépenses, y se sont pour leur part, élevés à 219,9 MMDH. Ce qui, représente un taux global d'engagement de 40% contre 39% à fin avril 2020. Tandis que le taux d'émission sur engagements a été de 75% contre 78% un an auparavant. Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont quant à eux atteint 41,8 MMDH et compte tenu des transferts reçus des charges communes d'investissement du budget général pour 11,9 MMDH contre 17,3 MMDH à fin avril un an auparavant. Mais pas que puisque c'est une recette de 3,3 MMDH au titre de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus instituée par la loi de finances 2021 qui a été enregistrée. Les dépenses émises ont été de 29,3 MMDH et elles intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 1 195 MDH. Ainsi, le solde de l'ensemble des comptes spéciaux du Trésor a atteint 12,6 MMDH.