L'Egypte se lance dans la production du vaccin russe Spoutnik V, avec comme objectif de produire 40 millions de doses par an. Il s'agit du deuxième vaccin que le 3ème pays le plus peuplé d'Afrique va produire. L'entreprise pharmaceutique égyptienne Minapharm a annoncé dans un communiqué commun avec le Fonds souverain russe (RDIF), son intention de produire le vaccin russe avec 40 millions de doses par an à la clé. Les deux parties « ont l'intention de commencer le transfert de technologie immédiatement », ont-ils précisé dans le document qui traduit la volonté de Moscou d'internationaliser la production de son vaccin boudé par les Occidentaux. Le Fonds souverain russe (RDIF), qui a financé le développement du vaccin, avait annoncé fin mars un accord similaire avec la Chine portant sur 60 millions de doses de vaccins. L'accord a été signé avec la firme pharmaceutique chinoise Shenzhen Yuanxing Gene-tech. « L'accord avec Minapharm marque notre premier partenariat dans la région Mena pour produire Spoutnik V », a déclaré dans le communiqué, Kirill Dmitriev, PDG du Fonds souverain russe. Un accord similaire devrait être conclu avec l'Algérie qui a déjà annoncé un projet de production du vaccin russe sur son territoire. Le projet devrait commencer en septembre selon le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed. L'Egypte pourra commencer à déployer le vaccin Spoutnik V dès le « 3e trimestre de 2021 », et ce sera la filiale allemande de Minapharm, ProBioGen AG, participera à « l'optimisation du processus afin d'accroître davantage la production », au moment où l'Allemagne a annoncé jeudi son intention d'acheter 30 millions de doses du vaccin russe. L'Egypte, pays le plus peuplé du Moyen Orient, s'est lancée ces derniers mois dans le chantier de la production de vaccins. Outre le vaccin Spoutnik, l'Egypte compte produire prochainement quelque 80 millions de doses de vaccins chinois Sinovac par an.