La sécession ou la Super ligue européenne lancée, il y a, à peine, moins de deux jours, semble déjà voler en éclats et elle pourrait disparaître aussi vite et soudainement, qu'elle est arrivée et ce avant même d'être née. Selon les informations de BBC, Manchester City s'est retiré de la Super League européenne (ESL) et Chelsea se prépare à en faire de même. Ce n'est pas tout, en Espagne le FC Barcelone et l'Atlético de Madrid devraient également abandonner ce projet mort-né initié par douze clubs des plus riches d'Europe. Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin s'est dit mardi soir « ravi » de voir Manchester City renoncer à participer à la Super Ligue, projet qui menace le football européen d'implosion depuis deux jours. En effet, face au tollé général et aux menaces des instances du football, les douze clubs dissidents fondateurs de cette compétition privée rivale de la Ligue des champions ont connu aujourd'hui mardi leurs premiers couacs. City dont les dirigeants ont étudié minutieusement le pour et le contre d'un retrait, a franchi le pas. Chelsea dont plus d'un millier de fans se sont rassemblés aux abords du stade Stamford Bridge à Londres devrait lui emboiter et prendre la même décision incessamment. D'autres clubs de la Premier League devraient suivre. Le coach de Manchester City, Pep Guardiola, avait déclaré en rejetant cette dissidence, juste avant que son club ne prenne la décision de se retirer que « ce n'est pas un sport si le succès est garanti ou si ce n'est pas grave quand vous perdez ». il a été rejoint en cela par Jürgen Klopp, entraîneur de Liverpool – autre club frondeur -, qui s'était montré réservé lundi, « ni moi ni les joueurs n'avons été impliqués dans cette décision ». Chelsea et City n'étaient pas parmi les instigateurs de ce plan sécessionniste, ils ont été les derniers à signer et craignaient d'être laissés pour compte. La décision d'essayer de faire quitter Chelsea a été vivement recommandé par le propriétaire Roman Abramovich et le conseil d'administration du club après qu'ils aient tâté la température au niveau des fans et aient été témoins d'une réaction mondiale négative à la Super League. Il y avait de fortes craintes que cela nuise à la réputation du club et saper une partie de sa campagne et de son travail communautaire. La levée de bouclier générale des supporters, des instances et même des gouvernements a semble-t-il, porté ses fruits, alors que dans la soirée, plusieurs centaines de fans de clubs anglais avaient bruyamment manifesté leur désapprobation notamment à Londres. Les douze « mutins », emmenés par le Real Madrid, Liverpool ou la Juventus Turin, ont commencé à fortement douter de manière aussi tonitruante qu'ils avaient fait sécession dans la nuit de dimanche à lundi. Ils pensaient convaincre le monde du football en proposant plus de matches à fort enjeu, et visaient des revenus colossaux en s'assurant un ticket permanent dans une épreuve quasiment inaccessible aux autres équipes du continent… L'ESL se composait de de six clubs anglais, trois espagnols, trois italiens… mais aucun allemand ni français. Pourtant la Super Ligue, emmenée par le patron du Real Madrid Florentino Pérez, semblait avoir anticipé ce tollé et ces menaces. Elle avait même remporté mardi une première victoire judiciaire en obtenant d'un tribunal de commerce de Madrid une décision susceptible de geler provisoirement toute sanction la concernant. C'était sans connaitre la suite des évènements avec une dissidence dans la dissidence. En Espagne, d'autres informations de presse évoquent le retrait à l'étude de l'Atlético Madrid et de Barcelone. Le quotidien catalan ''Sport'' va dans le même sens concernant les Blaugrana, en évoquant un débat interne influencé par la pression des socios, qui pourrait mener à un retrait du projet. Le président de la Fifa Gianni Infantino était lui aussi venu au secours d'un foot européen bouleversé, en réitérant son opposition à ce « club fermé ». « Soit vous êtes dedans, soit vous êtes dehors », a-t-il lancé mardi matin lors du congrès de l'UEFA à Montreux (Suisse). Il n'avait pas hésité à menacer les douze dissidents de représailles monumentales, comme l'exclusion de ces clubs de toutes les compétitions nationales et internationales, brandissant même un Euro ou une Coupe du monde sans les joueurs internationaux évoluant dans ces équipes. Mais il les avait aussi exhorté à « changer d'avis » après « une énorme erreur ».