La ville de Alger continue de vibrer aux rythmes de manifestations, notamment de la part d'étudiants qui ont pris d'assaut les rues de la capitale algérienne, pour réclamer le départ du régime. Soutenus par les citoyens, ces étudiants qui ont bravé les cordons policiers ont réussi à parcourir quelques centaines de mètres des rues d'Alger, à partir de la place « les martyrs » pour rejoindre la grande poste. Ces manifestants scandaient des slogans du Hirak réclamant notamment un changement radical du régime, une nouvelle Algérie et une rupture avec l'ancien régime et ses résidus. Les étudiants en question ont plaidé pour une presse libre et une justice indépendante, un Etat civil et non militaire ou encore une « Algérie libre et démocratique ». Lundi soir, le président Abdelmajid Tebboune avait accusé les manifestants du Hirak, notamment les partisans d'un « Etat civil et non militaire », de vouloir déstabiliser le pays. Quelques pancartes de ce mardi#Alger #Algerie #Hirak pic.twitter.com/IIcTiWRcsD — INTERLIGNES (@inter_lignes) March 2, 2021 Il a affirmé, lors d'une entrevue avec les responsables de médias algériens, que certains manifestants sont sortis pour scander certains slogans qui menacent la stabilité du pays. « Ces manifestants sont formés par des lobbys étrangers pour attenter à la stabilité de l'Etat algérien en semant la division au sein des institutions stratégiques du pays », a-t-il dit. Il a même accusé les Hirakistes qui scandent ce slogan d'avoir été « entraînés » et « formés » lors de rencontres internationales organisées dans plusieurs pays africains et européens dans le seul objectif de saboter la stabilité de certains Etats ciblés par des lobbys étrangers. Dernièrement, plusieurs organisations algériennes et internationales ont exprimé leurs inquiétudes quant à la répression du droit à la liberté d'expression dans ce pays maghrébin. Parmi ces rapports figure celui de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme qui avait fait état de centaines de personnes interpellées dans une vingtaine de wilayas à l'occasion du 2è anniversaire du Hirak. De son côté, la Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a invité le gouvernement à continuer sur la voie du dialogue et à « immédiatement libérer tous ceux détenus pour avoir participé pacifiquement à des manifestations ».