Saâd Dine El Otmani, accompagné d'une délégation du Secrétariat général du Parti de la justice et du développement, a rendu visite hier dimanche au « frère », Mustapha Ramid, à l'hôpital Mohammed VI de Bouskoura, pour s'enquérir de son état de santé. Selon le Chef du gouvernement qui raconte le fait sur sa page Facebook Dieu merci, le « frère » Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le "démissionnaire" en l'occurrence, se porte bien après avoir subi hier une opération qu'El Otmani qualifie de réussie. Il a en outre ajouté que Ramid attend avec impatience son retour au combat, « comme nous l'avons toujours fait ». Si d'aucuns qualifie cette visite de conviviale d'autres l'auront interprétée autrement en avançant même que Ramid serait revenu sur sa décision de démissionner à la suite d'excuses présentes de la part du Chef du gouvernement et qui est également son acolyte au sein du directoire du Parti de la Justice et du Développement (PJD). D'une brouille entre les deux hommes officiellement il n'en est rien. Cependant, des murmures mettent les raisons de de la discorde à un défaut de communication, suite à la décision en Conseil de gouvernement vendredi dernier, de convoquer par décret une session extraordinaire du Parlement demain mardi 2 mars 2021. Cela a mis Ramid dans tous ses états et notre ministre a très mal pris la chose puisqu'en tant qu'en tant que porteur du portefeuille d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement il n'a pas été informé ni de la tenue de Conseil de gouvernement, ni de l'ordre du jour alors qu'il est le coordonnateur premier entre le Législatif et l'Exécutif. Un outrage pour ne pas dire un crime de lèse-majesté qu'il n'aura pas supporté. Par ailleurs, selon le média qui rapporte l'anecdote d'une démission non encore consommée, les raisons qui ont poussé la Primature, si l'on peut dire ainsi, à ne pas informer et donc à ne pas convoquer le ministre d'Etat à la conférence virtuelle, c'est qu'en connaissance de cause de l'état grave de santé de Mustapha Ramid, il n'a pas été jugé utile de le perturber avant son opération, subie on le rappelle hier avec succès nous dit-on et qui selon les sources de Hespress avait trait à l'ablation d'un rein. Bref tout cela est du domaine de l'officieux, les voies des Exécutifs sont souvent impénétrables, même si toutefois il est dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu et que généralement tout finit par se savoir.