La Commission logistique de l'ASMEX en partenariat avec CIH Bank a co-organisé un webinaire autour du thème « Fluidifier et sécuriser le passage portuaire des marchandises par le port de Casablanca », avec l'Agence Nationale des Ports (ANP), PortNet et l'APRAM. Présidée par Abdelaziz Mantrach, vice-président de l'ASMEX et président de l'APRAM, cette conférence a été l'occasion de débattre avec les exportateurs de l'ensemble des problématiques liées à l'export par voie maritime et de la compétitivité portuaire. Cette rencontre était un premier palier pour échanger sur la stratégie portuaire du port de Casablanca, les fondamentaux actuels et les perspectives d'avenir fait savoir l'ASMEX notant que c'était également l'occasion d'explorer les moyens pour fluidifier le passage des marchandises par ce port en bénéficiant de toutes les innovations potentielles de facilitation des procédures. La garantie d'une fluidification rapide et facile des exportations est cruciale pour la compétitivité des entreprises exportatrices marocaines, fait remarquer l'association. « Il nous appartient à nous, les acteurs de la communauté portuaire et du commerce extérieur, de développer plusieurs solutions de facilitation des échanges pour réduire la complexité des procédures et minimiser les coûts des transactions, tout en maintenant des niveaux efficaces de contrôle exercé par les organismes qui en ont la charge », a déclaré Mantrach. Dans un communiqué à l'issu du webinair, l'ASMEX précise qu'il est primordial que l'exportateur marocain soit au centre des préoccupations de la communauté pour bénéficier d'un passage portuaire accéléré, transparent et entièrement digitalisé. « Des outils sont mis en place permettant un transit des marchandises dans les meilleures conditions de sécurité avec des délais de séjour optimisés grâce aux efforts de la communauté portuaire », a assuré Anouar Harrak, directeur du port de Casablanca à l'ANP. Et les résultats sont visibles, souligne la même source, qui avance que l'activité conteneurs, qui est une activité stratégique pour le port, a réussi à amortir la baisse significative enregistrée lors du premier confinement en terminant l'année avec une légère baisse de 3% contre les 12 % initialement prévus. « Au niveau de Portnet qui est le guichet unique, l'idée est de constituer un trait d'union entre l'ensemble des membres de la communauté portuaire. Plusieurs projets ont été mis en place et sont basés sur la collaboration collective, telle que le projet e-port qui a pour objectifs d'améliorer la fluidité des trafics et d'optimiser les flux au sein des ports » assure Jalal Benhayoun, directeur général de Portnet SA. Se pose alors le problème du transit des marchandises dangereuses par le port. Amine El Karam, directeur de la police portuaire au sein de l'ANP a souligné que les marchandises dangereuses qui transitent par le port doivent être soumises à des déclarations afin de maîtriser le risque. « La fluidification doit se faire dans une approche globale qui combine rapidité, sécurisation des marchandises dangereuses et digitalisation », a-t-il déclaré. Mohammed Kabbaj, vice-président de l'APRAM et Christophe Colloc, membre du conseil d'administration de l'APRAM ont quant à eux évoqué le sujet de la VGM, la masse brute totale d'un conteneur. Cette dernière doit inclure toutes les unités de colis et marchandises, les équipements de sanglage et calage (par exemple les emballages) ainsi que le poids à vide du conteneur (TARE). « Depuis le 1er juillet 2016, les exigences de la Convention SOLAS (Safety of Life at Sea) en matière de vérification du poids des conteneurs sont en application. En effet, l'Organisation Maritime Internationale (OMI) rend obligatoire, par le biais d'un amendement à la Convention Internationale pour la Sauvegarde de la Vie en Mer (SOLAS) la vérification de la masse brute des conteneurs à partir de cette date, qui est également la date d'entrée en vigueur, dans tous les pays exportateurs », ont- il expliqué. Les autres opérateurs, toujours dans un souci de fluidification, ont tous tenté d'apporter des solutions concrètes telles que le statut d'Opérateur Economique Agréé. Ce label mis en place par la douane est attribué aux entreprises pour une plus grande simplicité des procédures. « Le statut mis en place par la douane en 2006 a connu une forte adhésion de la part des exportateurs. Aujourd'hui, 526 entreprises marocaines bénéficient de ce statut», a assuré Ahmed Jaid, directeur du port de Casablanca au sein de l'administration des douanes et impôts indirects.